Elle a décroché le titre de Miss Univers en 2023, dans le Salvador, avec ses courbes généreuses en évidence. Alors que la plupart des participantes se tiennent dans un corps aux dimensions réduites, cette reine de beauté, elle, a une morphologie bien plus proche de la réalité. Son physique parle à l’universel. C’est un miroir tendu à toutes ces femmes, qui, un jour, se sont senties anormales d’avoir des formes.
Une Miss à la silhouette bien fournie
Une poitrine aux contours moelleux qui remplit bien les décolletés, des jambes tout en chair qui en imposent sur le podium, un ventre qui rebondit à chaque mouvement. Elle n’a pas le physique type de la Miss et pourtant elle détient le titre le plus noble de ce concours. Jane Dipika Garrett a marqué l’histoire des Miss, en devenant l’une des rares gagnantes dotées de rondeurs chaleureuses. Même si la Népalaise de 25 ans a remis sa couronne en jeu depuis, elle a donné plus de relief au mot beauté et démocratisé les courbes sous les projecteurs.
Loin des physiques idéalisés souvent croisés sous ces écharpes aux inscriptions dorées, la jeune infirmière s’est distinguée grâce à sa silhouette bien enrobée. Dans cette palette de candidates au physique tristement homogène, elle a D’ailleurs, lors de ses passages sur le devant de la scène du Salvador, les applaudissements ne mentaient pas. Le grand public avait grand besoin d’une Miss au profil universel, qui rassure les femmes au lieu de les complexer.
Pendant tout son règne, elle a incarné un corps “populaire”, un corps juste et franc que de nombreux vêtements abritent. Tandis que les Miss sont souvent perçues comme des demi-déesses, Jane Dipika Garrett reflétait simplement la “madame tout le monde”. Celle qui a des hanches voluptueuses, des cuisses qui se disent je t’aime à chaque enjambée et un ventre charnu. « Mon corps est mon temple et j’en prendrai soin comme une terre sacrée » disait-elle au YouTubeur Luis Portelles.
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Une reine de beauté qui nous ressemble
De toutes les Miss Univers qui se sont succédées devant les écrans et qui ont été, le temps d’une année, le visage de la beauté, Jane Dipika Garrett est certainement la plus “entière”. Et ce dans tous les sens du terme. Une Miss est censée représenter les femmes dans toute leur splendeur, pas se faire l’extension de standards de beauté culpabilisants, ni donner raison aux normes esthétiques. Or, dans ces concours où l’apparence compte double voire triple, les corps semblent toujours se cloner, à quelques détails près.
La majorité des participantes arborent des jambes ultra galbées impossibles à copier et un ventre extra plat que seule la génétique peut allouer. Le tout emballé dans un petit 36. Cependant, un corps authentique n’a pas des proportions millimétrées, une chaire collée au squelette et encore moins une peau de velours. Jane Dipika Garrett, elle, défend ainsi ce que beaucoup qualifient d’imperfection et compense, à elle seule, des années d’injustice envers les courbes rondes. À la vue de cette muse moderne, on se dit : “enfin quelqu’un de vrai, enfin quelqu’un qui a le même corps que moi”.
« Je me bats pour une cause, je représente tellement de femmes dans le monde. Je veux montrer qu’il n’existe pas qu’un seul type de beauté. La taille zéro n’est pas un standard de beauté, 80% des femmes ne sont pas comme ça » proclamait-elle.
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Une victoire sur les diktats
D’un pays à un autre, les critères de beauté ne sont pas les mêmes. Il y en qui accordent les louanges aux corps moulés par les seringues, d’autres qui vantent des silhouettes rétrécies et quelques marginaux qui ne jurent que par les femmes enveloppées. Cependant, Jane Dipika Garrett en est convaincue : la beauté ne devrait pas avoir de frontières.
Ces concours, suivis religieusement depuis plus de 70 ans, laissent souvent penser que les courbes ne sont pas les bienvenues ou, pire, qu’elles gâchent l’allure. En raflant la couronne de diamant, la Népalaise au cœur et au corps tendre n’a pas seulement accompli un rêve de fillette, elle a aussi gagné une bataille collective contre les stéréotypes.
Même si son règne fait désormais partie du passé, Jane Dipika Garrett est une reine de tous les jours. Elle continue de prêcher l’acceptation et pose les courbes à l’air. Sur son compte Instagram, l’ex Miss Univers célèbre sa silhouette appétissante à revers de robes moulantes, de jupes fendues et de décolletés vertigineux.
Cette Miss ne s’est jamais contentée d’agiter sa main comme une poupée articulée. Elle a dépoussiéré toute une image et dopé l’estime de nombreuses femmes au corps texturé.