Le Pilates Reformer c’est l’activité sportive en vogue. Plus technique que le Pilates classique qui ne nécessite qu’un tapis en mousse, ce sport se pratique sur un appareil un peu barbare. Les adeptes du bien-être, toujours à l’affût des dernières tendances, se bousculent dans des salles dédiées pour s’essayer à cet art délicat qui mobilise les muscles profonds et qui demande un peu d’entraînement. Or, faute de temps et d’argent, cette mère de famille reproduit les mouvements de cette machine « star » avec un jouet roulant emprunté à son fils.
Le Pilates Reformer, la discipline qui buzz
Il y a eu le HIIT, le crossfit, la Zumba, le vélo infrarouge et aujourd’hui il y a le Pilates Reformer, une pratique plus douce, mais pas moins physique. Ce nom s’écrit en lettre capitale dans les salles de sport nouvelle génération et tout le monde veut s’y mettre. Sport branché du moment, le Pilates Reformer est peut-être moins agressif pour le corps, mais les muscles, eux, finissent par trembloter à la fin de la séance. Si dans les vidéos Instagram, le geste a l’air simple, en réalité c’est assez rude.
À la différence du Pilates « brut » qui ne requiert presque aucun accessoire hormis un tapis moelleux et une bouteille d’eau, le Pilates Reformer s’accompagne d’un engin incompréhensible, qui n’a, à première vue, aucun sens. Sans instruction préalable ni tutoriel, vous ne savez pas où poser vos pieds ni vos mains. Les personnes qui s’y adonnent exécutent les figures gainées sur cette machine qui semble venir d’une autre époque. Le Reformer ressemble à un lit bas et étroit, avec un chariot coulissant et des accessoires réglables.
Si cette machine a de quoi donner des sueurs froides aux moins souples d’entre nous, elle sert en fait à guider le mouvement et à décupler l’effort. Vous pouvez vous exercer allongé, assis, à genoux, debout, voire en appui sur les mains. L’appareil rend possible une centaine de variations d’exercices, avec un niveau de difficulté adaptable selon votre expérience.
Une alternative “maison” pour les mamans pressées
Pour faire du Pilates Reformer, il faut pouvoir se dégager du temps. Or, les parents ont un agenda bien rempli et leurs créneaux libres ne sont pas toujours compatibles avec les séances. La créatrice de contenu Chloé Gavet, qui est bien familière des salles de musculation et qui sait ce qu’est un hip thrust et un kick back, elle, a détourné le jouet de son fils pour faire du Pilates Reformer à domicile.
Mère d’un petit garçon en bas âge, elle a fait avec les moyens du bord pour se dépenser entre deux tâches parentales. Au gré d’une session rangement, elle a vu le potentiel de ce camion benne alors converti en Reformer artisanal. Dans une vidéo au second degré, par ailleurs assez convaincante, la mère de famille suivie par 33 000 abonnés sur Instagram en fait la démonstration sur le carrelage de son salon.
Les roues du camion, qui tutoient le sol, imitent l’effet des ressorts du Reformer originel et ajoutent une résistance aux positions. Comme quoi, nul besoin de débourser des mille et des cent pour se tonifier et blinder sa silhouette. Il suffit parfois de faire preuve d’ingéniosité. Ce camion coloré, qui accompagne les histoires du petit garçon en journée et qui accueille moult figurines, revêt une tout autre utilité entre les mains de maman.
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Une façon maline de rester en forme sans se ruiner
Cette vidéo est assortie d’une phrase très évocatrice « Quand le Pilates Reformer coûte un rein, mais que le camion de ton fils vaut 8 balles ». Dans les salles confidentielles de la capitale, les prix grimpent parfois à 35 € la séance. Comptez environ 70 € en moyenne pour un coaching individuel. Quand on sait qu’un enfant coûte 180 000 euros de sa naissance à ses 20 ans, les économies sont bienvenues.
La mère de famille le prouve : nul besoin d’acheter des appareils de qualité professionnelle pour garder la forme et suer un bon coup. La caisse à jouet des bambins recèle d’objets sportifs, à condition d’avoir un peu d’imagination. La petite poussette de poupée peut être poussée pour travailler les jambes et le cardio, façon « sled push » tandis que les cerceaux et les briques servent à créer des parcours à la Ninja Warrior.
À travers cette vidéo tout en humour, Chloé ne répond pas à une injonction, elle cherche simplement à montrer la réalité de la vie de maman, entre impératifs et vigilance financière. Pour elle, le sport n’est pas une contrainte, c’est une échappatoire précieuse. Et à défaut de pouvoir s’offrir une séance de Pilates Reformer, elle trouve des dérivatifs « bon marché ».