Épilepsie : 8 choses à savoir pour lever le tabou sur cette maladie

Si vous ne le saviez pas, ce 13 février 2023 marque la Journée internationale de l’épilepsie, maladie qui touche plus de 600 000 Français.es. En ce jour, nous souhaitons vous éclairer à propos de cette maladie, autour de laquelle se construisent toujours de nombreux clichés et préjugés.

C’est quoi l’épilepsie ?

L‘épilepsie est un trouble neurologique qui se traduit par une activité électrique anormale dans le cerveau, qui conduit à des crises dites « épileptiques ». Il en existe plusieurs, mais leur point en commun est l’excitation synchronisée et anormale d’un groupe de neurone plus ou moins étendu du cortex cérébral.

Fort heureusement, grâce aux avancées scientifiques, il a été possible de mieux comprendre la complexité du cerveau et de localiser le foyer dans lequel les crises ont lieu. Malgré cela, cette maladie reste tout de même méconnue et soulève de nombreux tabous au sein de la société. Ainsi, pour vous sensibiliser davantage à ce sujet, voici 8 choses à savoir sur l’épilepsie.

1 – L’épilepsie n’est pas une maladie mentale

Si vous pensiez que l’épilepsie était une maladie mentale, arrêtez immédiatement. En bons termes scientifiques, c’est un trouble neurologique qui déclenche diverses crises. La grande majorité des personnes qui en sont atteintes ne présentent aucun problème cognitif ou psychologique.

D’ailleurs, selon l’OMS plus de 6 millions de personnes sur une population de 850 millions d’habitants dans 53 pays d’Europe souffrent d’épilepsie.

2 – Il y a différentes formes d’épilepsie

La plupart du temps on associe les crises d’épilepsie à des convulsions. Parfois c’est le cas, mais il en existe une quarantaine en réalité. Les spécialistes les divisent en deux groupes. Le premier est celui des personnes conscientes lors de la crise et le second, pour les personnes qui perdent conscience.

  • Les crises sous forme d’absence provoquent un état de vide ou d’absence de réaction de la part de la personne. Le.a malade peut avoir l’impression d’être dans un « rêve éveillé ». Il est possible même qu’iel ne se rende pas compte que la crise s’est produite.
  • Les crises partielles – dont les personnes épileptiques peuvent se souvenir ou non – elles se caractérisent par des symptômes visibles : troubles de la vision, de l’audition, du langage, spasmes, picotements, engourdissements des membres… Durant les crises tonico-cloniques le corps de la personne se raidit. Le.a malade perd connaissance et tombe souvent en arrière. Ses muscles se contractent pour provoquer des mouvements saccadés.

De manière générale, toute personne présentant des symptômes tels que la fièvre, un taux de glycémie faible ou élevé, un traumatisme cérébral ou encore en période de sevrage d’alcool ou de drogue peut être sujette à une crise ponctuelle, sans qu’il s’agisse pour autant d’épilepsie.

3 – L’épilepsie touche tout le monde

Contrairement à certaines maladies, l’épilepsie n’a ni âge, ni sexe, ni ethnie. Elle touche tout le monde et peut aussi bien toucher les nourrissons que les personnes âgées.

Bien que les causes de cette maladie ne soient pas entièrement connues, sa contraction, selon les scientifiques, peut s’expliquer notamment par la génétique ou par certaines malformations et lésions céréales. Un infarctus, une hémorragie ou une tumeur cérébrale peuvent provoquer des crises.

4 – Les accidents vasculaires cérébraux et la maladie d’Alzheimer sont les principaux facteurs qui déclenchent l’épilepsie chez les personnes âgées

En effet, selon Neuraxpharm, les personnes atteintes d’Alzheimer seraient plus enclines à l’épilepsie et subiraient de brèves périodes d’amnésie ou d’absence de réactivité, plutôt que des crises physiques. Ceci étant du à la mort de leurs cellules et du rétrécissement de leur cerveau avec l’âge.

5 – Son évolution varie d’une personne à l’autre

Comme d’autres maladies, l’évolution de l’épilepsie varie d’une personne à l’autre. Si certain.e.s peuvent guérir et arrêter les traitements médicamenteux, d’autres sont atteint.e.s de formes beaucoup plus graves et sévères.

Elles nécessitent plus de soins, de temps et voire de prendre des médicaments à vie. Le plus important est d’effectuer le plus tôt possible un diagnostic pour être pris.e en charge.

6 – La maladie peut se contrôler avec des traitements ou par chirurgie

En effet, l’épilepsie peut se contrôler avec des traitements médicamenteux. Grâce aux évolutions scientifiques, les médecins disposent à ce jour de plus de 20 anti-épileptiques dont les effets secondaires sont moindres. Selon une étude menée par M. Goldenberg, pour environ 60 % des personnes épileptiques, le premier médicament prescrit stoppe les crises relativement vite.

Outre les médicaments, une chirurgie est envisageable pour les épilepsies « pharmaco-résistantes ». Elle ne peut être appliquée seulement si la région des crises est localisée par imagerie ou encéphalographie. Cette intervention consiste à traiter le foyer épileptogène dans une zone précise du cerveau.

« Les interventions sont des cortectomies à savoir l’ablation du cortex épileptogène (qui provoque les crises, ndlr), des déconnexions, ou des lésions radio-chirurgicales, ou encore des méthodes en cours de développement utilisant la stimulation cérébrale profonde », a précisé le professeur Chauvel au HuffingtonPost

7 – Faire une crise épileptique ne signifie pas qu’on l’est

Ce n’est pas parce que votre enfant a fait une crise de convulsion qu’il s’agit forcément d’épilepsie. Si les convulsions surviennent après une fièvre, elles sont probablement fébriles et souvent bénignes.

Si au contraire, iel a reçu un coup à la tête, les convulsions peuvent être un des symptômes d’un traumatisme crânien. Il faut alors consulter immédiatement.

« Pour qu’un diagnostic d’épilepsie soit posé, il faut que les crises se répètent et qu’elles soient caractérisées par une anomalie électrique. Un électroencéphalogramme est donc nécessaire pour le savoir », détaille le Pr Philippe Derambure à Top Santé

8 – On ne peut pas arrêter une crise d’épilepsie

Si vous avez déjà assisté à une crise d’épilepsie et que vous ne saviez pas quoi faire, sachez que ne rien faire est la meilleure des solutions. Une crise d’épilepsie arrive et s’arrête inopinément et brusquement.

De ce fait, on ne peut donc rien faire pour la stopper. D’ailleurs, l’Association Epilepsie France liste toutes les actions à bannir  :

  • Ne pas transporter la personne pendant la crise, sauf si elle se trouve en danger immédiat (à proximité d’une route, en haut d’un escalier, près d’un plan d’eau, très près d’un feu ou d’un radia­teur brûlant, etc.).
  • Ne pas entraver ses mouvements et ne pas essayer de l’asseoir. Avant d’intervenir, laisser la personne récupérer et attendre que la période pendant laquelle elle est confuse soit passée.
  • Ne rien mettre dans sa bouche, surtout pas vos doigts !
  • Ne donnez ni médicaments ni à boire, avant la fin de la crise.

 Dans quelles situations appeler les secours ?

  • La crise dure plus de 5 min,
  • Si une deuxième crise d’épilepsie survient,
  • La personne s’est blessée,
  • Le.a malade est visiblement mal en point.

Numéros à contacter : le Samu au 15 ou les Pompiers au 18 ou 112

Shem's Tlemcani
Shem's Tlemcani
Je suis passionnée par les sujets sociétaux et la santé. Mon intérêt pour les questions sociales me pousse à explorer des enjeux tels que la lutte contre la pauvreté, l'éducation et le changement climatique. En matière de santé, je m'investis dans les domaines du bien-être, de la nutrition et de la prévention des maladies. Je m'efforce de rester informée et d'utiliser ma voix pour sensibiliser et encourager le débat et l'action sur ces sujets cruciaux.
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