Vous avez dormi 8 heures mais vous vous réveillez exténué ? Vous êtes peut-être victime de ce qu’on appelle le « junk sleep ». Un sommeil en apparence suffisant, mais qualitativement défaillant.
Un phénomène trompeur et en forte hausse
Sur TikTok, le hashtag #junksleep accumule des dizaines de millions de vues. Le concept décrit un sommeil qui, bien que quantitativement correct, ne remplit pas ses fonctions réparatrices. Résultat : fatigue persistante, irritabilité, troubles de la concentration ou de l’humeur.
Kristen Casey, psychologue clinicienne et spécialiste de l’insomnie, explique dans le HuffPost : « Vous pouvez vous réveiller en ayant la sensation de ne pas avoir dormi du tout. Vous êtes groggy, irritable, et ce sommeil ne vous aide pas à restaurer vos fonctions corporelles ».
@thedad Getting Junk Sleep? Time to check out Mattress Firm’s MattressMatcher ™ so you can Unjunk Your Sleep and find your perfect mattress. #ad #mattressfirm #partnership #mattressmatcher #junksleep
Des signes qui ne trompent pas
Le junk sleep se manifeste par un décalage entre le nombre d’heures dormies et la qualité perçue du repos. Vous vous levez encore fatigué, vous vous sentez déprimé, vous oubliez des choses simples. D’autres signes peuvent apparaître : appétit augmenté, sensibilité aux maladies, douleurs chroniques ou troubles digestifs.
Nicole Eichelberger, experte certifiée du sommeil, rappelle que même une seule nuit de mauvais sommeil peut perturber les hormones de la faim. Cela peut mener à une augmentation de l’appétit, notamment en raison d’une hausse de la ghréline, surnommée « hormone de la faim ».
L’impact de notre relation au sommeil
Nos croyances sur le sommeil influencent nos comportements. Si l’on pense que dormir est secondaire, on n’accorde ni priorité à la routine, ni soin à l’environnement de sommeil. Casey met aussi en garde contre la « revenge bedtime procrastination », cette tendance à retarder le coucher pour récupérer du temps pour soi.
Des causes multiples, des solutions accessibles
Le junk sleep peut être lié à plusieurs facteurs :
- Facteurs environnementaux : bruit (enfants, animaux, circulation), lumière excessive, température inadéquate, matelas inconfortable, douleurs physiques, maladies.
- Facteurs émotionnels : anxiété, dépression, stress, culpabilité.
- Facteurs comportementaux : usage tardif des écrans, consommation d’alcool ou de stimulants, horaires irréguliers.
Phil Lawlor, expert sommeil pour Dormeo, rappelle que la lumière bleue des écrans retarde l’endormissement en trompant le cerveau. « Les LED simulent la lumière du jour et dérèglent le cycle circadien », précise-t-il.
Des gestes simples pour un meilleur sommeil
Certaines actions permettent d’améliorer la qualité de son sommeil :
- Investir dans un matelas ou surmatelas confortable.
- Utiliser des rideaux occultants et des bouchons d’oreille.
- Éviter les écrans au moins une heure avant le coucher.
- Mettre son téléphone en mode nuit (Night Shift sur iPhone, mode sombre sur Android).
- Prendre un bain chaud, lire, ou pratiquer une activité relaxante.
- Déplacer les sources de stress (ordinateur de travail, téléphone) hors de la chambre.
Un accompagnement parfois nécessaire
Si les symptômes persistent, il est important de consulter un professionnel. Un trouble du sommeil ou une insomnie chronique peut nécessiter un suivi médical. Kristen Casey encourage à « être patient avec soi-même et à valider ses frustrations ».
Le junk sleep n’est ainsi pas une fatalité. Mieux comprendre ses causes permet de retrouver des nuits vraiment reposantes, et surtout, de commencer ses journées autrement que fatigué.