L’IA, aussi révolutionnaire soit-elle, menace dangereusement nos emplois. Plus performante de jour en jour, elle est devenue notre pire rivale. Dans un futur proche, elle aura pris les rênes de nos entreprises, de nos voitures, de nos foyers et même volé la place de notre psychologue. Si l’IA venait à nous remplacer pour de bon, est-ce que ça se passerait comme dans les films de science-fiction ? Voici le scénario le plus probable.
Une idée de science-fiction devenue réalité (ou presque)
Les robots vont-ils prendre le pouvoir sur le monde ? Cette question, qui a servi de fil rouge à de nombreuses dystopies du petit écran, sonne tristement actuelle. Il y a encore quelques années en arrière, à l’ère où les téléphones tenaient à un fil, ça paraissait impossible. Pourtant, aujourd’hui, l’IA répond à nos peines de coeur, trouve des remèdes contre le cancer, pilote des voitures à notre place, pond des CV à la demande et prend notre commande au restaurant. Elle est partout.
Même si elle est très prometteuse, elle commence déjà à empiéter sur de nombreux métiers et détrône doucement le cerveau humain. Derrière l’efficacité de ces machines sans émotion, une angoisse sourde s’installe : que deviendrions-nous si l’IA faisait tout mieux, plus vite et sans pause déjeuner ? Est-ce que le monde aurait encore besoin de notre intuition, de notre sensibilité, de notre capacité à créer du lien ? C’est une hantise collective.
Des emplois redessinés, pas supprimés
Oui, l’IA est déjà en train de transformer le monde du travail. Certaines tâches répétitives comme les saisies comptables, le tri de CV, les réponses automatisées sont désormais confiées à des programmes capables de les gérer à la chaîne, sans fatigue, ni pause café. Cela signifie-t-il que les humains sont évincés ? Pas tout à fait. De nombreux experts parlent plutôt d’évolution des métiers : ceux qui savent collaborer avec les intelligences artificielles au lieu de les boycotter seront dans une meilleure posture. En résumé, il faut plus voir l’IA comme une alliée qu’une ennemie.
Les compétences humaines – créativité, empathie, jugement moral, intuition – ne sont pas programmables. Une IA peut générer une lettre de motivation, mais elle ne saura jamais ressentir l’émotion qui pousse une femme à postuler à ce job dont elle rêve depuis l’enfance. Elle ne peut pas comprendre ce que c’est que d’avoir le trac ni l’élan du cœur qui nous pousse à innover, aider ou rêver.
Si l’IA nous remplaçait, notre vie perdrait tout son sens
Cela peut être assez tentant de laisser l’IA faire le sale boulot pendant que nous vaquons à nos loisirs et que nous passons du bon temps. Sauf que nous sous-estimons les retombées sur notre état mental. Nous aurions cette terrible impression de ne plus servir à rien, de ne plus être utiles à la société. Ce phénomène émotionnel porte d’ailleurs un nom : l’anomie. Il illustre un sentiment de déconnexion, de confusion, de perte de sens.
Avec l’IA en toile de fond, nous aurions plus de mal à trouver notre place. Le métro, boulot, dodo, aussi pénible soit-il, nous donne un rythme de croisière. Cette routine nous structure, nous relie à la réalité. Sans ça, nous pourrions ressentir un terrible vide intérieur.
Ce que l’IA ne pourra jamais faire (et tant mieux)
L’IA sait écouter sans couper la parole, elle est de bon conseil, elle nous assiste sans rechigner. Bref, elle a toujours réponse à tout. Quand nous avons un chagrin d’amour ou du vague à l’âme, nous n’allons plus sur le divan du psychologue, mais sur le banc de chatGPT. Cependant, il y a bien une compétence que l’IA n’aura jamais : notre intelligence émotionnelle.
L’IA calcule, mais elle ne comprend pas. Elle prédit, mais elle ne ressent rien. Dans un monde où les relations sont notre ciment, ça fait toute la différence. Ce n’est pas un algorithme qui pourra rassurer une patiente inquiète, accueillir un élève timide ou soutenir une collègue après une mauvaise nouvelle.
L’IA ne tombe pas amoureuse. Elle ne ressent pas la honte, la nostalgie, la jalousie ou la fierté. Elle ne connaît ni la vulnérabilité ni le courage de se relever après un échec. Finalement, elle ne doute pas, ne change pas d’avis, ne grandit pas. L’IA est peut-être surpuissante, mais ça reste une coquille vide, qui parle le langage informatique, pas celui des émotions. Elle n’a rien à voir avec le petit robot mignon et sensible Wall-e.
Plutôt que de craindre une ère dominée par les machines, pourquoi ne pas rêver d’un monde où elles nous libèrent du superflu pour nous recentrer sur l’essentiel ? L’IA, malgré son côté terrifiant et envahissant, peut nous faire voir la vie autrement. Et puis, il suffit d’ailleurs d’une panne ou d’un bug dans le système pour mettre un terme à son règne.