Le 5 juillet 2025 à Londres, la famille royale britannique a marqué les célébrations de la Pride avec une initiative qui a surpris… et ému. Sur les réseaux sociaux officiels, un clip a été publié montrant la fanfare royale jouant « Pink Pony Club », hymne pop LGBTQ+ signé Chappell Roan. Une façon originale, musicale et profondément symbolique de s’associer à l’événement.
Un mélange inattendu de codes royaux et queer
La fanfare royale, connue pour ses performances lors de grands événements nationaux, s’est cette fois tournée vers un répertoire totalement différent. En jouant « Pink Pony Club », titre devenu emblématique de l’affirmation de soi et de la liberté d’aimer, la monarchie britannique a surpris par sa modernité assumée.
Le geste a immédiatement fait réagir : des milliers de messages enthousiastes ont salué cette démonstration d’inclusivité inédite, mêlant les codes du pouvoir monarchique aux couleurs de la diversité. « Absolument magnifique ! Un symbole d’unité, de respect et de fierté », a commenté un internaute.
En légende de la vidéo : un simple « #Pride2025 », accompagné d’emojis arc-en-ciel, boule à facettes et paillettes. Peu de mots, mais un message fort : la tradition n’est pas incompatible avec le progrès.
@gaystarnews The Royal brass band marked London Pride with a cover of @chappell roan’s ‘Pink Pony Club’, performed outside Buckingham Palace. Posted to the British Royal Family’s Twitter/X account, the video was accompanied by the caption: « 🌈🪩✨#Pride2025 ♬ original sound – Gay Star News
La Pride, un événement majeur à Londres
Si le Mois des fiertés s’est déroulé tout au long de juin, le point d’orgue a eu lieu ce 5 juillet à Londres, avec une parade haute en couleur dans les rues de la capitale. Le maire Sadiq Khan a lui-même pris part au défilé, rejoint par des milliers de personnes et des artistes emblématiques comme Chaka Khan ou des stars de RuPaul’s Drag Race UK.
La présence numérique de la famille royale à cette occasion renforce la portée de l’événement : elle envoie un signal clair de reconnaissance aux communautés LGBTQ+, souvent marginalisées ou ignorées dans les sphères de pouvoir.
Un engagement qui ne date pas d’hier
Ce geste s’inscrit dans une longue tradition de prises de position discrètes, mais significatives. On se souvient notamment du prince William en couverture du magazine Attitude, devenant le premier membre de la famille royale à le faire. Il y déclarait : « Aucun jeune ne devrait être harcelé pour son orientation. Vous devez être fier de la personne que vous êtes ». Il avait aussi rencontré des jeunes victimes de harcèlement homophobe et transphobe, saluant leur courage et appelant à une société plus bienveillante.
Bien avant lui, Lady Diana avait marqué les esprits, en 1987, lorsqu’elle visita des patients atteints du VIH. À une époque où la peur et la désinformation étaient omniprésentes, elle avait délibérément serré des mains sans gants pour briser les tabous. « Le VIH ne rend pas les gens dangereux à connaître. Vous pouvez leur serrer la main, les embrasser, partager leur maison, leur école, leurs jeux », affirmait-elle.
Une monarchie qui évolue
Le soutien à la Pride 2025 n’est donc pas un geste isolé, mais une continuité d’engagements vers plus d’ouverture. Certes, la monarchie reste une institution ancrée dans les traditions, mais ce genre de geste montre que l’évolution est non seulement possible, mais aussi nécessaire pour garder une place dans la société actuelle. En combinant musique, émotion et visibilité, la famille royale a offert un moment inattendu mais symboliquement fort, salué par de nombreuses personnalités, médias et anonymes.
Ce clip musical posté par la famille royale n’était ainsi pas seulement une performance : c’était un signe, une reconnaissance, une main tendue. Il montre que la fierté n’est pas l’apanage d’une seule communauté, mais une valeur partagée qui traverse les générations, les titres et les statuts. Et si la tradition peut parfois sembler figée, elle peut aussi se mettre au service d’un message d’amour, d’égalité et de solidarité.