Octobre Rose : 8 films qui font rayonner l’espoir contre le cancer du sein

En plein mois d’Octobre Rose, le cancer du sein s’expose sur le petit écran à travers des histoires adroites et criantes de réalisme. Pour surpasser la sévérité du jargon médical et se faire une image plus éclairée de la maladie, le cinéma a façonné des films qui véhiculent de beaux messages d’espoir. Ils posent une loupe grossissante sur toutes les facettes de la maladie, du diagnostic à la reconstruction personnelle. Ces films qui gravitent autour du cancer du sein abordent avec finesse une traversée houleuse partagée par près de 50 000 femmes (et certains hommes aussi) chaque année en France.

Le souffle du dragon

Ce film illustre cette douce sororité qui s’organise après l’annonce choc du cancer du sein. À Reims, un groupe de femmes, tantôt en traitement, tantôt en rémission, se réunit autour d’une activité sportive assez atypique : le dragon boat. Une discipline précieusement prescrite par leur oncologue. Si ces femmes ne se connaissent pas, elles sont toutes unies par le même désir : s’extirper de la maladie. À coup de pagaie et de cris de ralliement, elles tentent de se reconstruire du corps à la tête.

Ce « loisir » aquatique se mue donc rapidement en passion commune. Sauf que voilà, leur sport n’est pas vraiment pris au sérieux par leur proche qui y voit plus de « ridicule » qu’autre chose. Pour leur prouver le contraire, elles s’inscrivent à une course internationale et s’entraînent avec encore plus de hargne. Une manière de garder le cap et de lever les amarres vers l’espoir. Parmi les films sur le cancer du sein, celui-ci est l’un des rares qui repose sur une histoire vraie.

De plus belle

Dans ce film profond et intense, Florence Foresti joue un rôle dur, aux antipodes de sa signature comique. Elle incarne Lucie, une femme guérie du cancer du sein qui endure les contre-coups psychologiques de la maladie. Malgré ce quotidien optimiste qui se présage devant elle, Lucie préfère rester dans l’ombre et fuir les contacts. Mais grâce au soutien sans faille de sa famille, elle décide enfin de côtoyer du monde. Ce qui l’amène à croiser Clovis, un homme séduisant, mais prétentieux.

Alors que Lucie est réticente à ouvrir son cœur, le Don Juan tente tous les jeux de séduction pour la conquérir. Encore rebutée par son reflet, Lucie s’interdit au bonheur. Mais le ton change lorsqu’elle découvre le pouvoir émancipant de la danse. Un premier pas pour retrouver cette confiance égarée et concrétiser une possible idylle avec Clovis. Les films traduisent aussi avec justesse l’après-cancer du sein, une autre épopée.

Lily

Lily voit enfin la lumière au bout du tunnel. Son traitement du cancer du sein est enfin terminé et son état de santé est encourageant. C’est une vraie « renaissance » pour Lily, une occasion de faire table rase sur sa vie d’avant et de redécouvrir ses proches sous un nouvel angle. Même si l’après-maladie amène parfois de nombreuses questions existentielles, Lily l’aborde avec beaucoup de lucidité.

De son cancer du sein, elle tire de multiples leçons dont une qui prend plus de sens : le relativisme. Ainsi, elle renoue avec son père, longtemps absent, et se montre plus indulgente avec son compagnon plus âgé qu’elle. Elle prouve qu’il est possible de tirer du positif dans l’obscurité de la maladie. Un long-métrage intelligent et bouleversant, mais qui fait du bien.

Ma meilleure amie

Elles ont fait les quatre cents coups ensemble et ne se sont jamais quittées depuis l’école primaire. Jess et Milly forment un tandem haut en couleur. Mais leur pétillante amitié prend une tonalité plus « grave » le jour où Milly apprend qu’elle a une tumeur au sein. Tandis que Milly reçoit ce diagnostic assourdissant, Jess tombe enceinte de son premier enfant. Deux annonces qui se font face, mais qui n’empêchent pas ces « soeurs de coeur » de se soutenir mutuellement. Toujours avec une belle dérision en toile de fond.

Même si Jess cohabite avec son petit être, elle accompagne sa complice sur les bancs de l’hôpital. Armée d’un humour absurde délicieusement communicatif, elle insuffle une dose de bonne humeur dans ce rude parcours médical. La légèreté de cette amitié finit ainsi par l’emporter sur l’austérité de la maladie. Parmi les films sur le cancer du sein, celui-ci fait « l’état des lieux » d’une amitié indestructible.

Ma Ma

Institutrice et mère d’un petit garçon de 10 ans, Magda digère mal la perte de son emploi et le départ de son mari. Elle a l’impression de ne plus rien contrôler. Selon elle, il ne peut rien lui arriver de pire. Pourtant, en parcourant son corps, elle découvre une grosseur sous sa poitrine qui attise ses inquiétudes. Après plusieurs examens, le couperet tombe : elle a un cancer du sein de stade 3. Une claque pour la maman. Au lieu de se morfondre et de se cacher, Magda reprend le fil de sa vie avec encore plus d’intensité.

Consciente que son existence peut s’arrêter à tout moment, elle savoure chaque petit instant de joie et court après ses rêves. Grâce à cette mentalité optimiste, elle fait aussi des rencontres marquantes qui la rendront plus forte face à la maladie. Un des films sur le cancer du sein les plus vibrants du catalogue.

Decoding Annie Parker

Nous sommes dans les années 70 et la recherche contre le cancer n’en est qu’à ses balbutiements. Quand la chirurgienne Mary-Claire King explique être persuadée que le cancer du sein est parfois génétique et héréditaire, ses collègues la prennent pour une folle. Même si la classe médicale ne la croit pas, Mary-Claire soutient fermement cette hypothèse.

Elle décide alors de monter un groupe d’études de son plein gré, avec des femmes atteintes de la maladie dont l’incroyable Annie Parker. Un sujet particulièrement intéressant. Les femmes de la famille Parker ont quasiment toutes succombé à un cancer du sein. Annie, elle aussi, est rattrapée par cette maladie qui semble être un maudit héritage familial. La question se pose alors : ce cancer serait-il génétique ? Ce film retranscrit avec beaucoup d’enluminures la réelle découverte du gène BRCA1.

La famille Stone

Les films qui explorent les tenants et aboutissants du cancer du sein ne sont pas toujours affublés de l’étiquette « dramatique ». C’est le cas de ce film qui prend le parti du comique. Le cancer du sein n’est pas la thématique centrale, mais il s’infuse dans le scénario en toute subtilité. Chaque année, la famille Stone, un brin délurée, organise un repas gargantuesque pour célébrer Noël. Tou.te.s les membres s’y retrouvent dans la chaleur et la convivialité (ou presque). Everett, le « fils chouchou » de la fratrie, décide de convier sa nouvelle petite amie, Meredith, pour l’occasion. Froide à l’extérieur, mais extrêmement peu sûre d’elle en intérieur, elle ne tarde pas à s’attirer les jugements « sévères » des frères et sœurs.

Une petite « guéguerre » démarre alors sous les yeux interloqués des parents Kelly et Sybill. Entre coups bas, règlement de compte et chamailleries permanentes, la magie de Noël se retrouve vite entachée. Mais ces querelles de bac à sable redescendent lorsque Sybill avoue que c’est son dernier Noël. Cette fois, sa récidive du cancer du sein lui sera fatale. Une secousse émotionnelle savamment amenée qui pousse à la réflexion.

1 a minute

Au-delà de ces films « romancés » qui traitent le cancer du sein, des documentaires révèlent aussi les coulisses de la maladie avec plus d’impact. C’est ce que fait « 1 a minute ». Il tend le micro à des femmes qui ont expérimenté la maladie personnellement. Tout à tour, elles se livrent sans fard sur cette cohabitation fortuite avec la maladie.

Basé sur le vécu de la réalisatrice, son témoignage se mêle à d’autres voix, toutes aussi bouleversantes. Ces récits « à la première personne » vont dans le vif du cancer du sein et en donnent une perception plus honnête.

Ces films permettent de se divertir tout en glanant des informations précieuses sur le cancer du sein. Ils ont une portée éducative universelle puissante. Des livres s’attèlent aussi à mettre en mot cette Odyssée tumultueuse.  

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.
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