Culotte menstruelle : pour qui et comment l’utiliser au quotidien ?

Pratique, élégante et passe-partout, la culotte menstruelle s’est faite une place de choix dans le tiroir des personnes menstruées. Arborée une fois par mois pour affronter la coulée rouge, elle s’érige en nouvel étendard écologique de l’intimité. Plus sûre pour les vulves et moins agressive pour Mère Nature, la culotte menstruelle est au beau fixe sur les hanches.

Adaptée à tous les corps et à tous les flux, elle révolutionne les jours de règles avec panache. Pour démarrer du bon pied avec la culotte menstruelle, voici un petit guide éclairant qui décortique ce sous-vêtement absorbant sous toutes les coutures. 

Culottes menstruelles : à qui s’adressent-elles ?

Les culottes de règles sont des protections périodiques à l’allure de culottes « classiques », mais en leur sein, elles renferment un rembourrage plus ou moins absorbant. Véritable succès dans le paysage intime, elles se sont démocratisées sans trop de difficultés sur fond de grognes environnementales et d’urgence sanitaire. Les ventes ont d’ailleurs été multipliées par 37 en 2021 (source : lsa-conso.fr), preuve d’un engouement retentissant.

Il faut dire que ces culottes ont du mérite. Saines, esthétiques, agréables à porter, rassurantes et clean, elles sont loin de faire tache sous le pantalon. Cerise sur le maillot : elles jouent sur plusieurs tableaux. Les culottes menstruelles tirent le fil des possibilités en ciblant :

Les minorités de genre

Les règles ne se résument pas seulement aux femmes. Elles sont aussi vécues par les personnes non-binaires et celles transgenres. Cette réalité n’a pas échappé aux culottes menstruelles, désormais sur le front LGBT+ avec des coupes plus « neutres ».

En plus de compenser un certain manque, les culottes menstruelles répondent haut et fort à un besoin brûlant d’inclusivité. Elles ne font pas de différence. Elles tissent une nouvelle image des menstruations, loin des clichés et des non-dits.

Les jeunes au moment de leurs premières règles

Les culottes menstruelles viennent aussi en « préambule » des premières règles. Souvent appréhendées et rarement expliquées, les premières règles surviennent comme un cataclysme dans la vie des jeunes personnes. Les culottes menstruelles accompagnent cet événement en douceur sans déboussoler les habitudes des ados.

Faciles à porter et peu contraignantes, elles ont le don de se faire vite oublier. Elles permettent une transition moins brutale et intrusive qu’avec les protections « habituelles ». Ainsi, les premières règles se présagent avec plus de sérénité.

Les futures mamans en cas de perte de sang

Pendant neuf mois de grossesse, les règles tirent leur révérence. Mais la nature humaine est parfois capricieuse. Il n’est donc pas rare que des pertes de sang fassent un petit coucou dans les culottes des futures mamans qui se pensaient tranquilles. Ces saignements souvent dus à l’implantation incomplète du sac embryonnaire dans la paroi de l’utérus sont légers, mais assez pénibles.

Les culottes menstruelles sont donc de bon augure. Elles se fondent facilement avec les mouvements du corps et se portent très bien par « anticipation », au cas où ça s’agite dans l’entrejambe. En prime, il n y a pas d’arrière-pensée de choc toxique.

Les personnes atteintes de fuites urinaires

Avec les culottes menstruelles, c’est « open-bar ». Elles se prêtent à tous les tumultes de l’intimité, même les plus tabous. Selon les chiffres, 1 femme sur 3 souffre de fuites urinaires au cours de sa vie. Contrairement à ce que les publicités véhiculent, elles ne concernent pas seulement les séniors.

Alors pour éviter de traverser ce petit dégât des eaux intimes avec des seules « couches » en ligne de mire, les culottes menstruelles se défendent encore. Proches d’un sous-vêtement ordinaire, au porté familier et discret, elles ne suscitent aucune gêne.

Quelle culotte menstruelle en fonction de son flux ?

La trace rouge coquelicot étalée sur l’arrière-train est certainement la plus grosse hantise des personnes menstruées. Une fois l’entrejambe équipé, il y a toujours cette angoisse de voir sa protection périodique déteindre sur son jean comme un papier buvard. Peu de risques que ça déborde avec les culottes menstruelles. En comparaison, leur capacité d’absorption correspond à 3-4 tampons ou serviettes hygiéniques.

Petite dissection de la culotte menstruelle : elle se compose de trois couches. La première draine le flux, la seconde absorbe le sang et la dernière sert de sécurité anti-fuite grâce à un tissu imperméable. Qu’il s’agisse de pertes hémorragiques ponctuées de caillots, modérées avec un déluge le premier jour ou très légères, les culottes menstruelles s’occupent de tous les flux sans exception.

Apprendre à reconnaître son flux

  • Flux léger. Il se caractérise par des pertes de sang assez espacées qui arrivent par petites gouttes, notamment en début et en fin de règle, mais aussi de façon inopinée entre deux cycles. Les culottes menstruelles adaptées sont presque identiques à la lingerie de tous les jours. Elles peuvent s’octroyer des formes plus échancrées dans l’esprit tanga ou slip brésilien.
  • Flux moyen. Lui se définit par quelques débordements occasionnels et des pertes régulières, mais pas « agressives ». Dans ce cas, la culotte menstruelle se pare d’une protection plus épaisse sans pour autant faire effet « couche ». Elle peut aussi s’accompagner d’une autre protection en supplément comme une cup ou un tampon.
  • Flux abondant. Le flux abondant se révèle plus « handicapant » au quotidien. Le sang coule généreusement au moindre geste ou éternuement. Les écoulements varient du simple ou double allant de la petite goutte au geyser. Dans le cas de règles dites « hémorragiques », mieux vaut opter pour une culotte de règles enveloppante. Côté matière, le bambou est fortement apprécié. Capable d’absorber jusqu’à trois fois son propre poids, il est un allié de taille en cas de fortes précipitations. En ce sens, les culottes de la marque Nana font foi avec leur niveau d’absorption variable.
Disponible du 2XS au 3XL

Voir la culotte menstruelle Hipster Nana

Combien de temps porter une culotte menstruelle ?

De manière générale, une culotte de règles est prévue pour durer entre 8 et 12 heures. C’est-à-dire toute une journée de travail/d’école ou toute une nuit. Un assortiment de quatre culottes est donc recommandé pour faire un roulement et éviter de se retrouver à sec. Ça coule de source.

Aujourd’hui, les culottes menstruelles jouent les caméléons des dressings. Elles s’acclimatent aux séances de sport avec des designs sans coutures apparentes pour matcher avec les leggings. Elles prennent aussi une tournure nocturne sur fond de taille haute et de matière cocooning. Cependant, en cas de flux abondant, il est préférable de glisser une culotte de secours dans son sac à main.

Comment entretenir sa culotte menstruelle ?

Une culotte de règles coûte, certes, un peu plus cher que les protections classiques, mais son prix sera largement amorti à travers le temps. En effet, une culotte menstruelle peut tenir entre 2 et 7 ans sans prendre un pli. Pour augmenter son capital vitalité, un lavage minutieux est primordial.

Après 12 heures d’utilisation, la culotte menstruelle a besoin d’être rincée pour empêcher les pores des fibres de s’encrasser. C’est la règle ! Pas question donc de laisser sa culotte menstruelle traîner dans le linge sale au milieu des torchons et des serviettes. Pour traiter sa culotte menstruelle avec soin, il faut :

  • La passer sous l’eau froide jusqu’à ce que le tissu soit clair.
  • La laver en machine sur un cycle délicat fixé à 30° ou 40°, dans l’idéal dans un filet de lavage.
  • Utiliser une lessive respectueuse, hypoallergénique et sans glycérine. La glycérine, en plus d’être abrasive (surtout pour le pH des zones intimes) a tendance à détériorer les fibres des culottes menstruelles.
  • La faire sécher « au naturel », sans l’aide d’un sèche-linge ni près d’un radiateur

Les culottes menstruelles allègent cette charge mentale qui pèse sur les règles. Respectueuses de la flore vaginale et entièrement tournées vers le bien-être intime, les culottes menstruelles sont d’utilité publique. Avec elles sur le popotin, les règles ne sonnent plus comme une corvée, mais comme une banalité. Au-delà de nous sauver la mise une fois par mois, les culottes menstruelles révolutionnent le marché des protections périodiques. Longue vie aux culottes de règles !

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.
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