Des yeux d’un bleu hypnotique, des sourcils dessinés au feutre marron, des traits naturellement fins, un crâne ponctué de tâches de rousseur. Les cheveux lui manquent mais pas l’élégance. Emmy, beauty addict suivi par 2,5 millions de personnes, ne cache pas son alopécie et en fait même sa plus belle différence.
Une beauty addict qui tourne l’alopécie à son avantage
À première vue, Emmy Combs attire le regard. Non pas par un brushing soigneusement exécuté ou une chevelure longue ondulée, mais par ce visage lumineux, cette confiance débordante et ce style unique. Emmy vit avec l’alopécie, une condition qui lui fait perdre ses cheveux jusqu’au dernier.
Diagnostiquée à l’âge de un an, elle n’a presque jamais connu la sensation des mèches dans la nuque et des cheveux au vent. Loin de se laisser définir par cette maladie ou de se lamenter, elle transforme cette particularité en atout mode et beauté. Dépourvue de sourcils et de cils, elle a une peau vierge qu’elle comble volontiers de paillettes, de pigments vitaminés et de stick rosé. Véritable Van Gogh du makeup, elle met du baume sur sa confiance à chaque mise en beauté. Et depuis que le pinceau a rencontré son visage, elle entretient une histoire d’amour sans faille avec son reflet.
Elle expose fièrement sa calvitie, faisant de sa tête nue un canvas idéal pour ses créations artistiques. Chaque maquillage devient un manifeste de liberté : des couleurs vives, des lignes graphiques, des textures audacieuses… et surtout une énergie qui ne ment pas. Avec l’alopécie, elle peut changer de tête à sa guise, passant de la blonde envoûtante à la rousse mystérieuse, de la bad girl aux yeux charbonneux à la clean girl au teint glowy.
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Le maquillage, un langage, pas un camouflage
Si elle dépose des faux cils au bord des ses yeux azurs, se façonne des sourcils sur-mesure avec une encre brune et orne ses paupières de teintes néons, ce n’est pas pour fuir la réalité de l’alopécie mais pour la célébrer. Le maquillage est une extension de sa personnalité, un moyen d’expression. Elle crayonne son visage comme on le fait sur des feuilles blanches et donne vie à sa peau comme un peintre sur un tableau. Sauf que sa palette à elle n’est pas faite d’aquarelle mais de fards irisés et de poudres vivifiantes. Sous les yeux admiratifs de ses 2,5 millions d’abonnés, elle orne son visage sans pour autant le dénaturer.
Au-delà de la technicité de ses gestes et de la précision de ses lignes, Emmy ne fait pas seulement une démonstration de coquetterie. Elle repoudre joliment son estime. C’est grâce à cet art subtil qu’elle s’est délestée de son bandana, vissé sur sa tête jusqu’au collège. Ce qui séduit ses millions d’abonnés, c’est sa philosophie : le maquillage n’efface pas, il sublime. Pour elle, ce n’est pas juste une façon de compenser l’absence de cheveux, c’est une manière de se réapproprier son image, de se raconter.
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De petite star de YouTube à égérie L’Oréal
Emmy a un passe-droit sur ces diktats qui imposent une chevelure longue et soyeuse. Et à l’occasion, elle prouve que les cheveux ne font pas tout et qu’ils ne sont pas indispensables pour rayonner. Même si elle change de perruques comme de chemise, oscillant entre l’acajou et le prune, le court et le long, le symétrique et le déstructuré, ça n’a rien d’une tricherie ou d’un déni. C’est juste le signe d’une beauté sans compromis. Une DA pleine de fantaisie qui l’a amené très loin.
De ses débuts modestes devant la caméra, elle est passée à des campagnes publicitaires internationales, devenant égérie de grandes marques comme L’Oréal. Celle qui faisait des tutoriels beauté sur YouTube il y a dix ans, est désormais une prescriptrice de tendances, une muse influente. Aujourd’hui son visage s’expose en grande dimension dans les rues de Los Angeles, avec un sourire qui semble dire « j’ai réussi ».
Certes, elle n’a pas une chevelure de princesse Disney mais elle a bien plus : de l’assurance, du charisme et de l’audace. Finalement, qu’elle soit apprêtée ou non, Emmy est un exemple d’acceptation. La preuve que la féminité ne tient pas uniquement à un cheveu. Le crâne chauve ne va pas seulement à Bruce Willis : il peut évoquer une élégance, au féminin.