Alors que la plupart des femmes rentrent le ventre et adoptent une pose flatteuse dès que l’objectif les vise, cette voyageuse au passeport bien rempli montre son corps tel qu’il est. Elle s’expose dans des décors de carte postale, avec des maillots de bain qui ne mentent pas sur ses courbes et qui ne dissimulent rien. Des photos de vacances qui montrent avant tout une femme bien dans sa peau.
Un corps préservé des normes qui profite
Une poitrine tombante que le maillot ne relève pas en push-up, des jambes texturées qui se délestent volontiers du paréo, des hanches marquées par la cellulite qui se révèlent entre les ficelles, un ventre moelleux qu’aucun tissu n’aplatit. Son corps se met en scène dans des paysages somptueux. C’est une autre version du “summer body”, plus garnie mais aussi plus vraie.
Cette silhouette aux bords irréguliers et aux rondeurs bien ancrées défie “l’idéal de l’été”. Elle prend ses aises dans des paysages de rêve et passe du bon temps sous les cocotiers. Ce corps, qui bouge comme les vagues à l’horizon, appartient à une baroudeuse du nom de Emily Jones. Elle réunit 478 000 abonnés en quête d’authenticité.
Alors que les diktats réclament un corps lisse, sculptée et musclée avec modération, cette voyageuse qui a déjà passé bien des frontières, elle, dédramatise les injonctions post par post. Certes, elle n’a pas d’abdos, ni de jambes fuselées mais elle a un corps qui fonctionne et c’est là l’essentiel. Ce corps voluptueux, méprisé jusqu’aux sièges des avions, lui a permis de nager dans les eaux bleutées des Maldives, de faire de la balançoire accrochée à un palmier aux Seychelles et de déambuler entre les stands de street food de Bangkok.
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Des poses spontanées qui ne cachent rien
Qui n’a jamais bombé la poitrine, cambré le dos et arrêté de respirer au clic de l’appareil photo ? Vous avez certainement déjà choisi un angle qui montre votre “bon profil” et orienté la caméra à votre avantage. Et ce n’est pas seulement une manie de perfectionniste. C’est encore un coup des complexes. Emily, elle, possède tout ce que les normes esthétiques combattent et pourtant elle laisse son corps “dans son jus”.
Cette âme vagabonde, qui préfère les destinations ensoleillées et les loisirs farniente, ne cherche pas à camoufler ses courbes. Elle ne passe pas de filtre correcteur sur ses jambes ondoyantes et elle ne reste pas volontairement le corps immergé pour cacher ce que la société ne saurait voir. Elle arbore des maillots de bain tous plus révélateurs les uns que les autres et laisse le paréo au fond du tiroir. Dans une piscine à débordement, sur le sable fin ou au milieu de la mer, elle célèbre ses formes partout où elle passe.
Loin de renier ses rondeurs avec des maillots gainants, elle les affirme sous chaque tissu. Des tangas tenus par deux ficelles, des hauts triangles sans armature qui relâchent la poitrine ou des bustiers qui soutiennent juste ce qu’il faut. Les modèles qu’elle embarque dans sa valise n’omettent aucun détail. Et quand elle enfile un maillot une pièce, elle s’assure de dégager son décolleté. Ses bikinis résistent à l’eau mais aussi aux complexes.
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Des photos de vacances réalistes
À l’ère moderne, les photos de vacances ne s’inscrivent plus dans des albums aux pages cartonnées, elles se hissent dans le fil Instagram, journal intime en accès libre. Elles ne circulent plus entre les mains de la famille mais sous des centaines voire des milliers d’yeux impudiques. Et dans cette vitrine numérique, les images sont souvent mises en scène, filtrées, travaillées pour flatter la silhouette et polir la réalité.
Emily Jones, elle, casse ce moule. Elle partage des clichés où le ventre est parfois replié, les cuisses en contact, le bronzage inégal et la cellulite apparente. Des photos qui respirent la vie plutôt que l’effort. Celles où l’on sent la chaleur sur la peau, le vent qui décoiffe, la goutte de sueur sur la tempe. Ce que l’on retient de ses photos, c’est avant tout un sourire qui dit vrai et un corps qui s’épanouit.
Les courbes d’Emily ne cherchent pas l’approbation : elles existent, tout simplement. Elle n’attend pas l’été pour “se faire un corps”, elle emmène le sien, tel qu’il est. Elle réinvente les vacances avec des clichés qui respirent la sincérité et l’audace tranquille. C’est l’acceptation de soi en pleine action.