Qui se ressemble s’assemble. C’est en tout cas ce que voudraient les participants Ă une Ă©tude dont les rĂ©sultats nous confirment que les couples de morphologie diffĂ©rente ne sont vraiment pas vus d’un très bon Ĺ“il.
Les minces avec les minces, les gros avec les gros !
Aux États-Unis, Brian Collison, un psychologue de l’UniversitĂ© Azusa Pacific a dĂ©cidĂ© de rĂ©aliser une Ă©tude sur les prĂ©jugĂ©s Ă l’encontre des couples dont les partenaires ont une silhouette très diffĂ©rente l’une de l’autre.
Pour ce faire, il a été demandé à 230 volontaires de noter sur une échelle de 1 à 100 des modèles de couple, 1 étant totalement défavorable, 100 extrêmement favorable.
La moitiĂ© du temps, les participants ont dĂ» Ă©valuer des modèles de couple ayant le mĂŞme IMC. Des couples dont les deux partenaires avaient un IMC de 18,5. Des couples dont les deux partenaires avaient un IMC de 40. Le reste du temps, les modèles Ă©taient des couples dont l’un des partenaires avait un IMC de 18,5 et l’autre un IMC de 40.
RĂ©sultat de l’Ă©tude, le modèle de couple avec un IMC identique de 18,5 est celui qui a reçu le plus de rĂ©actions positives avec une note de 64 sur 100. Vient ensuite le modèle de couple avec un IMC identique de 40 qui s’en sort avec une note de 58 sur 100. Loin derrière, on retrouve nos couples de morphologie diffĂ©rente avec une petite note de 51 sur 100, soit 13 points de moins que le couple dont les deux partenaires sont minces.
Si les participants ont donc vu de manière plus positive les couples minces, ils ont surtout vu d’un Ĺ“il bien moins favorable les couples dont les partenaires ont des silhouettes et des IMC très diffĂ©rents.
Les couples de morphologie différente sont-ils contre-nature ?
On le savait dĂ©jĂ , cette Ă©tude nous confirme que si les hommes et les femmes tombent parfois amoureux d’une personne qui ne leur ressemble pas, cela ne plaĂ®t pas toujours Ă tout le monde. Rien d’Ă©tonnant malheureusement. On se souvient de cette jeune femme mince qui avait dĂ» prendre la dĂ©fense de son petit-ami rond alors que les internautes pensaient qu’elle pouvait trouver « mieux que lui ».
On entend rarement parler de personnes rondes auxquelles on reproche d’avoir un partenaire mince. Ce qui dĂ©range donc, c’est bien entendu le surpoids d’un des partenaires. Comme si ne souffrant pas elle-mĂŞme de cette tare, on ne pouvait pas comprendre qu’une personne mince se rabaisse Ă sortir avec une personne grosse puisque rien ne l’y oblige. Pourquoi donc ferait-elle cela quand elle pourrait espĂ©rer mieux ?
Ce qui coince, c’est que l’on nous enseigne très tĂ´t que chaque individu a une valeur basĂ©e sur son apparence physique. « Quelle note tu lui mets ? ». Une vĂ©ritĂ© bien ancrĂ©e en chacun de nous veut donc qu’une personne attirante, sexy, mince ne s’intĂ©resse qu’Ă des partenaires de mĂŞme standing (le surpoids Ă©tant toujours perçu comme un dĂ©faut). « Ne soyons pas hypocrites ».
Lorsque cette vĂ©ritĂ© est mise Ă mal par des couples dont l’un des partenaires est gros, l’autre mince, c’est presque un bug qui s’opère Ă l’intĂ©rieur de celui qui ne peut pas faire Ă©voluer ses croyances. C’est un refus catĂ©gorique, un dĂ©ni qui explique pourquoi les sondĂ©s de l’Ă©tude n’ont pas Ă©tĂ© très favorables Ă nos couples mixtes. Les rĂ©actions peuvent mĂŞme ĂŞtre violentes, un homme mince aimant une femme ronde Ă©tant très rapidement Ă©tiquetĂ© comme « fĂ©tichiste ».
Les gros avec les gros, les minces avec les minces, il nous faudra donc attendre encore un peu pour que ces croyances et « vérités » soient enfin dynamitées.
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