Le ghosting : derrière ce mot un peu mystérieux se cache une pratique que presque tout le monde connaît : disparaître sans prévenir, sans explication, comme un fantôme. Selon un sondage mené par YouGov pour Galaxus, en Europe, une femme sur deux a déjà eu recours à cette « méthode ».
Ghosting et mensonges, un duo bien installé
Vous pensiez être la seule personne à avoir vu son « crush » disparaître sans laisser de traces ? Pas du tout. Près de 65 % des utilisateurs européens déclarent avoir déjà vécu une rupture de contact soudaine. Et 40 % avouent avoir eux-mêmes pratiqué le ghosting. Les femmes sont d’ailleurs plus nombreuses à y avoir recours : en France, 60 % d’entre elles contre 40 % des hommes.
Et que dire de l’honnêteté ? En matière de profils plus ou moins embellis, les disparités sont fortes. Les Suisses mènent la danse côté sincérité, avec 7 profils sur 10 jugés très transparents. En Italie, au contraire, près d’un tiers des utilisateurs avoue enjoliver son parcours ou inventer quelques détails.
Chaque pays a son style
L’amour en ligne ne se vit pas de la même manière partout. Les Français, par exemple, s’en sortent plutôt bien : ils affirment avoir les rendez-vous les plus agréables. Cocorico, la drague à la française garde ses lettres de noblesse ! Les Suisses, eux, connaissent plus de déceptions, comme si la montagne ne leur portait pas chance côté rendez-vous.
En Autriche, bonne nouvelle : les rencontres débouchent plus souvent sur des relations stables. Une preuve que, derrière les swipes, on peut trouver de vrais liens solides. L’Italie, en revanche, reste le pays où le taux de réussite est le plus bas. Peut-être que l’art de la dolce vita se prête davantage aux aventures qu’aux relations au long cours…
Qui fréquente les applis de rencontre ?
Bonne question ! Car si l’on croit parfois que ces plateformes ne séduisent que les plus jeunes, la réalité est plus large. Près de la moitié des Européens avoue avoir déjà utilisé une appli de rencontre. Les plus actifs ? Les 30-44 ans, avec un record en Autriche où 71 % d’entre eux ont testé l’expérience.
Et ce n’est pas tout : chez les plus de 60 ans, un tiers déclare avoir déjà tenté l’aventure du « swipe » et du « super like ». Comme quoi, l’amour (ou du moins la curiosité amoureuse) n’a vraiment pas d’âge.
L’argent, un point sensible
Un autre constat de l’étude est révélateur : 2 utilisateurs sur 3 refusent de payer pour des abonnements premium. On aime chercher l’amour, mais pas question de mettre la main trop profondément au portefeuille. Malgré tout, les applis continuent de séduire, preuve que l’envie de rencontrer, de discuter, de vibrer est plus forte que les frustrations.
Le reflet de notre époque
En définitive, les applications de rencontre racontent beaucoup plus que des histoires de ghosting et de mensonges. Elles reflètent les contradictions de notre société :
- On recherche la sincérité, mais on enjolive un peu son profil.
- On rêve de stabilité, mais on pratique parfois le ghosting.
- On veut multiplier les chances de trouver quelqu’un, mais sans sortir sa carte bancaire.
Et si c’était justement ça, le « charme » des rencontres en ligne ? Une sorte de miroir de nos envies, de nos hésitations et de nos élans, parfois maladroits, mais finalement humains.
Alors, la prochaine fois que vous vous ferez « ghoster » (ou que vous prendrez la tangente vous-même), souvenez-vous que vous n’êtes pas seule : c’est une expérience partagée par des millions d’Européens. Et qui sait ? Derrière le prochain swipe, peut-être se cache une rencontre qui ne disparaîtra pas.