Elle porte des robes fuchsia, des ensembles de working girl, des jupes tailleur et des blazers cintrés et se hisse derrière le volant de voitures sportives qui rugissent au démarrage. Ses doigts manucurés domptent le levier de vitesse tandis que ses talons de 10 cm s’enfoncent dans la pédale d’accélération. Taylor prouve qu’une femme apprêtée peut aussi faire vrombir un moteur et piloter des bolides.
Le physique ne fait pas le conducteur
Robe à volant immaculée, tailleur bleu électrique, chemise satinée ou top bustier, Taylor, agente immobilière de renom, a toujours une apparence dite soignée. Brushing impeccable et ongles peints, elle se rend à son travail dans des voitures de compétition et non pas dans une Fiat 500 rose bonbon comme le voudraient les clichés. Loin de se cantonner au siège passager ou de se faire escorter par un chauffeur, elle préfère tenir les rênes de son bolide. Elle n’hésite d’ailleurs pas à lâcher les chevaux lorsqu’elle est sur une belle ligne droite.
Non, il ne faut pas nécessairement une Rolex au poignet, une chemise griffée et un pantalon à pince bien rempli pour s’adonner à ce plaisir automobile. Si en apparence, Taylor passe pour la femme très coquette, elle n’a pas peur de pousser sa Honda sportive et de tester ses limites. Elle n’a pas les mains moites et les jambes tremblantes : elle est sûre d’elle. Comme le dit la citation : « il ne faut pas juger un livre à sa couverture ».
Taylor peut d’ailleurs se repoudrer le nez ou se remettre un coup de gloss et deux minutes plus tard se la jouer « Fast & Furious » sur l’autoroute. Ses talons colorés ne l’empêchent pas de mettre le pied au plancher et de doubler tous ceux qui essaient de se mettre en travers de sa route ou qui la narguent de l’autre côté de l’habitacle. La jeune femme a peut-être le physique d’une Barbie, mais elle a le même style de conduite que Lewis Hamilton. Taylor aime autant la mode que les voitures de sport.
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Faire rimer beaux vêtements et grosses voitures
Dans l’imaginaire collectif, la femme campe fermement le siège passager tandis que l’homme est aux commandes. La voiture est une extension de sa virilité. Taylor, elle, a une longueur d’avance sur les stéréotypes de genre. Elle fait crisser les pneus en robe dos nu ou en gilet de costume vermillon.
Elle ne conduit pas « comme un homme », elle conduit comme elle veut. En basket ou en escarpin, en pantalon fluide ou en jupe moulante, Taylor décrasse cette caricature de la femme chauffard. Elle incarne une forme de liberté, une harmonie entre force et douceur, esthétique et performance.
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Aller à contre-sens des clichés
« Femme au volant, mort au tournant ». « Tu fais les mêmes créneaux qu’une femme ». « Ton permis, tu l’as eu en mini jupe ? ». Les femmes sont sans cesse accusées d’être des dangers publics sur la route. À entendre certains hommes, il faudrait qu’elles aient une voiture tout terrain ou des amortisseurs partout sur la paroi pour anticiper les chocs. Pourtant, Taylor ne fait pas de la figuration. Elle redore le blason de toutes les conductrices : celles qui font ronronner le moteur au feu rouge et celles qui foulent le bitume en mode chill.
Elle prouve qu’on peut adorer se pomponner et aimer les montées d’adrénaline à bord de V8. Taylor fait des démonstrations de style et de puissance. Elle s’illustre dans un loisir souvent porté au masculin et défend sa place sans jamais renoncer à l’élégance. Cette pilote née s’y connaît aussi bien en colorimétrie et en conseils makeup qu’en carrosserie et en mécanique.
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En 2025, on ne devrait plus s’étonner de voir une femme en stilettos manœuvrer un 4×4 sportif. Taylor, elle, contourne soigneusement tous les clichés qui se dressent sur son chemin. Avec du Britney Spears ou du Beyoncé à plein volume, elle met à l’amende tous les hommes qui lui disent « qu’elle veut juste frimer ».