34 ans et déjà la peau ridée : cette mannequin célèbre son corps

Elle est encore dans la fleur de l’âge et pourtant sa peau s’apparente à celle d’une femme de 90 ans. Atteinte d’une maladie rare, la mannequin Sara Geurts a le corps recouvert de rides. Ce qui, autrefois, était son plus gros complexe est devenu son plus grand atout pour percer devant les projecteurs. Même si sa chaire se froisse de jour en jour, son amour propre, lui reste intact.

Une maladie de peau rare qui vieillit son apparence

Alors que de nombreuses jeunes filles s’initient très tôt aux crèmes anti-âges et aux autres prétendues potions de Jouvence, Sara Geurts, elle, a une peau qui vieillit à vitesse éclair.  Et même les sérums les plus performants ne peuvent rien y faire. Elle a 34 ans, mais sa chaire a le même aspect chiffonné que les octogénaires. Cette peau froissée est due au syndrome d’Ehlers-Danlos. Une maladie génétique rare qui ralentit la production de collagène et qui se traduit par un affaissement progressif de la peau.

Son apparence a commencé à se flétrir à l’âge de 10 ans. Quand le diagnostic est tombé et que sa peau s’est métamorphosée, Sara, qui se projetait en haut du catwalk, a rapidement renoncé à ses rêves de mannequinat. Pourtant, aujourd’hui, elle fait l’éloge de ce que beaucoup combattent à coup de lifting, de botox et de cures de collagène.

Cette peau, qui drape son corps au lieu d’épouser chacune de ses courbes et qui dégouline comme une glace au soleil, la rend unique dans le milieu du mannequinat où toutes les silhouettes se confondent. Ce qu’elle considérait comme un défaut à masquer, elle le voit maintenant comme une singularité à célébrer.

 

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Quand un complexe de jeune fille devient une force

Si désormais, Sara fait tomber les vêtements pour révéler ce corps tout en plis, ça n’a pas toujours été l’amour fou entre elle et son reflet. Pendant longtemps elle s’est cachée sous des habits opaques et épais. Au lycée, elle veillait à camoufler chaque centimètre carré de chair et haïssait ce corps à la Benjamin Button. Comme elle le disait au média « The Sun », elle « vivait dans un mensonge ».

Son regard s’est adouci et sa confiance s’est renforcée lorsqu’elle a participé à la campagne « Love Your Lines ». Un projet pensé pour révéler le beau dans ce que beaucoup appellent les « imperfections ». Seules les personnes avec des affections de peau pouvaient candidater et sans surprise le profil de Sara Geurts a retenu l’attention. Depuis cette expérience, celle qui refusait la réalité de la maladie et qui avait honte de cette peau « trop mûre » s’épanouit désormais dans la lumière.

 

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Poser en bikini pour se réconcilier avec ce corps fripé

Sarah Geurts a transpercé la chrysalide de l’adolescente complexée pour se muer en femme confiante. Sa peau fripée est son plus beau vêtement. C’est une parure vivante. D’ailleurs, elle rattrape brillamment ce temps où elle s’est enfermée sous des habits disgracieux et ultra couvrants. Sur ses réseaux sociaux, meilleure vitrine pour sensibiliser au syndrome d’Ehler Danlos, Sarah laisse sa peau à découvert.

À travers une robe dos nue, un top bustier, un bikini immaculé ou encore une brassière en crochet, la mannequin américaine montre fièrement ce que les femmes repoussent toute leur vie. Elle a des bras de chauve-souris, un cou qui pend et un ventre texturé, pourtant elle le vit bien. Le temps court à toute vitesse sur sa peau, mais ça ne l’empêche pas de s’aimer haut et fort. Avec son corps qui semble avoir déjà bien vécu, Sara redore ce que la société tente inlassablement de faire disparaître.

 

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Alors que les diktats poussent les femmes à s’abreuver de rétinol et d’acide hyaluronique dès la vingtaine pour paraître « éternellement belles », Sara Geurts, elle, fait la promotion des rides. Elle a peut-être la peau qui s’affaisse, mais sa confiance, elle, se raffermit de jour en jour. Elle préfère avoir une peau qui vit plutôt qu’une peau statique, tirée à quatre épingles.

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.

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