Ces mannequins à la beauté atypique sont des symboles de la diversité

Au coeur de l’industrie de la mode, la différence est bien souvent reniée. Les grandes pointures ont longtemps mis en avant un semblant d’idéal à aduler. Dans l’imaginaire collectif, un.e mannequin doit être grand.e, fin.e et avoir une peau de velours. Mais désormais, cette image est désuète et les mannequins à la beauté atypique prennent du galon.

Aux antipodes des critères habituellement recherchés, les top modèles nouvelle génération sont albinos, transgenres, en fauteuil… Une beauté sous toutes ses formes qui symbolise une plus grande ouverture d’esprit et qui honore la diversité.

Mannequins à la beauté atypique : briser les standards

Dents du bonheur, jambe amputée, crâne rasé, dépigmentation de la peau… des traits de caractère uniques qui électrisent podiums et campagnes publicitaires depuis quelques années. Cap sur un mélange harmonieux entre toutes ces aphrodites des temps modernes. Une grâce aux mille visages qui dénote et nous transporte dans un univers sans frontière.

1 – Madeline Stuart

Originaire de Brisbane en Australie, Madeline a modelé la trisomie 21 en un atout de taille pour se démarquer. Ayant dû affronter le regard moqueur des autres depuis son enfance, elle a pris sa revanche en devenant l’une des premières top modèles trisomique.

« C’est une façon de m’exprimer quand les mots ne viennent pas toujours facilement. De plus, j’espère que les gens se sentiront plus à l’aise face des personnes atteintes d’un handicap », ainsi justifiait-elle son choix d’intégrer le milieu de la mode relativement ingrat.

2 – Winnie Harlow  

Chantelle Brown-Young, alias Winnie Harlow, est une Canadienne d’origine jamaïcaine. Depuis plusieurs années maintenant, cette jeune femme foule tous les podiums en exhibant fièrement ce qui fait son charme : sa peau.

Porteuse d’un vitiligo, maladie générant une dépigmentation de la peau, elle s’est fait une vraie renommée. Avec son épiderme en demi-teinte, elle incarne à merveille une beauté presque surnaturelle. Elle a transformé sa maladie en un atout de charme, elle a fait de sa particularité sa marque de fabrique.

3 – Melanie Gaydos  

Depuis sa naissance Melanie Gaydos doit coopérer avec une maladie génétique rare : la dysplasie ectodermique. Sa peau, ses ongles, ses dents, ses cheveux et ses glandes se sont développés de façon anormale. Elle est même devenue partiellement aveugle. Mais malgré toutes ces rudes étapes qu’elle a traversées, Mélanie est restée forte comme un roc. Pourtant des critiques elle en a essuyé…

Reniée par sa famille et prise pour cible par ses camarades de classe, elle s’est forgée un caractère d’acier. Passionnée par la mode, elle n’a jamais renoncé. Elle déclarait fièrement : « Je suis fascinée par le fait d’être plus qu’une personne lambda. J’ai toujours voulu apparaître sur des panneaux d’affichage ou dans les films ». Un rêve devenu réalité qui cache une guerrière et un parcours de vie admirable.

4 – Thando Hopa  

Thando Hopa est toujours restée à l’ombre mais désormais son teint pâle est sans cesse mis en lumière. Le soleil est son pire ennemi, alors pour le contrer elle couvre ses bras et s’enduit de grande couche de crème solaire depuis petite. Thando doit appliquer autant de précautions puisqu’elle est albinos.

À l’abri de l’astre de feu, elle a aussi longtemps fui les regards parce qu’elle se considérait comme anormale. Mais pour mettre à plat les préjugés sur l’albinisme elle a entamé le mannequinat, un incroyable combat.

Sous le feu des projecteurs avec son corps à peau de lune, elle a réussi à estomper ses anciennes amertumes. Cette Sud-Africaine veut faire taire les messages d’intolérance et redonner aux albinos un éclat de confiance.

5 – Ericka Hart

Véritable déesse de l’enchantement, Ericka Hart a le don de sublimer chaque fragment de son corps et de sa vie. Cette femme pétillante et combattante a rencontré de nombreuses embûches avant de rejoindre l’élite de la mode. En 2014, on lui diagnostique un cancer du sein et s’en suit une double mastectomie.

Pendant cette douloureuse période de son existence, elle était en manque de repères, ne trouvait pas de modèle similaire. Dans l’univers impitoyable du luxe, les femmes de couleur ayant subi une ablation du sein ou un cancer sont en effet sous-représentées. Outrée par ce constat, Ericka a décidé de braver les standards beauté et de renverser les mentalités.

Très engagée, elle défend des causes qui se conjuguent au pluriel. Soutien de la communauté LGBTQIA+, vaillante adepte du body positivisme et militante contre la suprématie blanche, elle agit sur tous les fronts.

6 – Molly Bair  

Mascotte émergente de la fashion sphère, Molly Bair est une jeune mannequin qui enflamme les podiums avec son visage mystérieux. Dans ses grands yeux bleus sommeille un charme envoûtant, et entre les lignes de son faciès de lutin se dessinent des airs enfantins. Cette mine particulière fait de Molly Bair un emblème de caractère.

Avec ses jambes télescopiques qui la font culminer à 1m82 de hauteur et cette étiquette « ET-rat-démon-gremlin », elle fait de l’ombre aux canons de beauté habituellement honorés. Le physique presque céleste de cette grande blondinette à la moue candide fait vibrer les plus grandes maisons. De son regard cristallin, elle hypnotise et fascine ceux qui croisent son chemin.

7 – Moffy Gathorne Hardy

On la surnomme « le top model aux yeux croisés ». Cette douce métaphore symbolise son strabisme et surtout son oeil paresseux qui s’échappe bien souvent dans la blancheur de son globe oculaire. Ce problème visuel, Moffy a toujours vécu avec et elle a eu beaucoup de mal à accepter ce trouble qu’elle considérait comme disgracieux.

Elle a finalement choisi de ne pas se faire opérer puisque désormais elle considère son iris baladeur comme son insigne. Un trait de caractère qui fait l’éloge du body positivisme.

8 – Jeyza Gary

Avec sa peau écailleuse, ses cheveux crépus et son visage très expressif, Jeyza Gary est devenue la nouvelle recrue de l’entreprise Target. Son corps semble craquelé, presque fissuré, ce n’est autre que le reflet d’une maladie rare : l’ichtyose lamellaire.

Accompagnée de ce problème cutané, la jeune Américaine a mis un terme à cette apologie de la peau parfaite. Aux antipodes des codes traditionnels, elle vogue à contre-courant et hisse haut le drapeau de la confiance en soi. Avec son grain de peau atypique elle serpente les plus grands magazines de mode.

Grâce à ces profils non conventionnels, les tabous s’effacent pour laisser place à la tolérance de tous les corps. On dit oui !

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.
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