Pendant longtemps, les filles aux cheveux texturés ont caché, lissé et martyrisé ce qui faisait partie de leur identité. Cette époque est révolue et Imani, mannequin solaire au style rétro, le démontre brillamment. Avec son afro qui enlace sa tête comme un diadème, elle célèbre cette chevelure que la société juge « trop rebelle » ou « pas assez présentable ».
Normaliser une coupe longtemps diabolisée
Accusés de faire « négligés », de ne pas « être assez professionnels » ou de « trop attirer le regard » les cheveux texturés amassent toutes les critiques. Avec leur forme imposante qui ne s’excuse pas d’exister et leur caractère affirmé, ils dérangent. Durant des années, les femmes avec des cheveux crépus ou en serpentins ont renié leur nature capillaire pour coller à cet idéal de la chevelure lisse et disciplinée. Elles ont saboté leur mèche rebondie à coup de lisseur et malmené leur cuir chevelu sur fond de soins abrasifs dans l’espoir d’arborer une coiffure « convenable », qui ne fait pas de vagues.
Cette génération de femmes qui se sentaient honteuses et anormales devant le miroir a laissé place à des femmes qui en sont fières et qui font tout pour rendre leur chevelure texturée visible. Imani, mannequin britannique aux racines africaines, en témoigne. Avec son afro à la Jackson Five qui enveloppe son visage angélique, elle affiche haut et fort ce que tant de femmes ont travesti et déformé.
Pas question de toucher à cette chevelure qu’elle considère comme un ornement. Ça fait partie d’elle. Ce, qui, autrefois était vulgairement qualifié de « touffe » ou de « broussailles », est son plus bel atout. Si certaines font le choix de ranger leurs cheveux dans des tresses méticuleuses, Imani, elle, garde son afro intact. Elle venge toutes ses ancêtres qui n’ont jamais laissé libre court à leur chevelure et qui ont vécu avec des complexes pleins la tête.
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« Mon afro, c’est comme une couronne »
Les cheveux d’Imani ne font pas dans la discrétion. Ils occupent divinement l’espace et s’étalent autour de sa tête comme une aura. Un volume démesuré, des boucles floues qui ne tombent pas nettes sur ses épaules, mais qui poussent vers le ciel. Son afro est une œuvre en perpétuelle évolution. Il ne fait qu’un avec son visage. En refusant de mettre ses cheveux à plat, Imani défend toutes ces femmes, qui, un jour, se sont fait appeler « buisson ». Celles à qui on a comparé les cheveux à un « casque ».
Pendant des années, des femmes pourvues de la même richesse capillaire ont vu leur afro comme un « brouillon à corriger ». Imani, elle, l’aborde comme un diadème vivant, un bijou sacré, un cadeau de la nature. Même si son afro reste son plus noble habit, elle le met joliment en scène à travers des looks néo-vintage. En tant que grande amatrice de mode, Imani est toujours en avance sur les tendances. Dans un ensemble à pois, une robe en dentelle sans doublure ou une mini-jupe écossaise, son afro se fond dans son look. Il se suffit à lui seul pour donner une personnalité à la tenue.
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Dire non aux diktats capillaires
Ambassadrice de la marque inclusive FashionNova, mais aussi meilleure enseignante de la confiance en soi, Imani sert de mentor à toutes les femmes qui ont déjà regretté d’avoir des cheveux en bataille, indociles, fougueux. À celles qui n’ont jamais osé sortir avec leurs cheveux bruts, à celles qui se sont attachées les cheveux pour un entretien d’embauche, mais aussi à celles qui ont jalousé leur camarade doté d’une chevelure raide.
Aujourd’hui, porter son afro, c’est dire non à l’uniformité. C’est embrasser l’idée que la beauté est plurielle, qu’elle ne se mesure ni en centimètres ni en discipline. Regarder le compte Instagram de Imani devrait être prescrit à toutes celles qui se sentent encore obligées « d’arranger » leurs cheveux.
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Avec son afro, Imani ne défie pas seulement la gravité, elle défie aussi les normes capillaires. Pendant longtemps, on a fait croire aux femmes que les cheveux texturés devaient se métamorphoser pour être acceptées. Grâce à des créatrices de contenu feel good comme Imani, ils connaissent enfin leur heure de gloire. Ces cheveux-là doivent être sources de fantaisie pas de torture.