Vous l’avez découvert sur la pelouse verte des JO 2024 dans un maillot numéroté et un short large. La joueuse de rugby américaine Ilona Maher troque son habit de compétition contre une tenue moins formelle, qui laisse entrevoir sa carrure redoutable. Plongée dans un bikini grenat échancré, elle plaque les diktats au sol et valorise ce corps qui a subi les critiques pendant l’événement sportif le plus retentissant de 2024.
Une athlète bien dans ses baskets (et son bikini)
Elle s’est illustrée sur le terrain des JO de Paris l’an dernier. Avec son humour décapant et son franc parler rafraîchissant, Ilona Maher n’a pas tardé à devenir la vedette de ce rendez-vous sportif d’anthologie. Elle incarne une nouvelle génération d’athlètes, performante dans sa discipline et engagée en dehors. Pilier du mouvement body positif, elle prône l’acceptation de soi, les bras dégagés et les muscles à l’air.
Le temps d’une photo, Ilona Maher a d’ailleurs raccroché les crampons et le chasuble pour se hisser dans un maillot deux pièces qui met à l’honneur ses épaules imposantes et son dos saillant. Celle qui se rue derrière le ballon ovale et qui se la joue bulldozer entre les poteaux, n’est pas une brute épaisse sans grâce, ni charme. Au contraire, elle piétine volontiers cette image lisse et douce de la féminité.
Avec ce haut corbeille relié par un bijou doré et ce bas échancré, elle défend fermement ses courbes abruptes. Celle qui a décroché le bronze lors des JO et qui entend soulever les oreilles de la Coupe du monde féminine de rugby à XV avec les Bristol Bears n’est pas du genre à se laisser marcher dessus.
Dans son sport frontal comme ailleurs, sa carrure d’acier est un avantage. Pas question donc pour elle de dissimuler ce qui la rend invincible pendant ses matchs. Alors que l’an dernier son corps était plus commenté que ses tours de force sur le terrain, Ilona Maher l’expose sans retenue. Elle l’a d’ailleurs gravé sur papier glacé en posant pour Sport Illustrated, magazine de sport le plus influent des USA.
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Les sportives n’ont pas un physique “type” et elle le prouve
L’an dernier, le grand public a plus retenu son tour de taille et l’épaisseur de ses épaules que ses scores pourtant éloquents. Nombreuses sont les personnes qui lui ont reproché d’être trop “masculine”, d’avoir un physique de “bonhomme” et de ne pas être taillée pour les robes ou les autres vêtements coquets. Cependant, beaucoup oublient que chaque sportive est conçue différemment, sculptée selon sa discipline.
Les tenniswomen ont des biceps affûtés tandis que les marathoniennes ont un corps menu et des cuisses blindées. Les lanceuses de poids ont quant à elles une corpulence plus robuste. Il n y a pas de morphologie exigée, ni un seul exemplaire de silhouette. Il est grand temps de délaisser l’image de la sportive fluette et tonique, avec des abdos subtilement dessinés et des muscles qui ne sautent pas trop aux yeux.
Ilona Maher n’a pas de stratégie pour s’habiller, ni de tactique pour cacher ce que la société juge inesthétique et considère comme un tue-glamour. Si elle a envie de porter une robe dos nu qui témoigne de sa puissance ou un bikini aux découpes sulfureuses qui illustre des heures acharnées d’entraînement, elle le fait. Son corps, inlassablement placé au “banc d’essai”, lui a permis d’accomplir de nombreux exploits. Alors elle n’a pas l’intention de le ranger dans des tenues larges et fades.
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Une photo qui respire la confiance
S’il fallait choisir un mot pour qualifier les contenus 2.0 d’Ilona Maher ce serait certainement : décomplexer. Lorsqu’elle ne bouscule pas des épaules, la joueuse de rugby solaire bouscule les mentalités en mettant son corps en scène derrière des ensembles satinés très explicites et des bikini ficelles. L’athlète, qui a longtemps haï cette silhouette que son sport féroce lui a bâti, est désormais un emblème d’acceptation. Inspirante dans ses gestes techniques mais aussi dans sa façon d’être, elle ne triche jamais au jeu du naturel.
Elle muscle sa confiance autant que ses deltoïdes et son grand dorsal. Fair play avec son reflet, elle n’hésite pas à rouler des mécaniques face caméra. Et lorsque les haters lui font des remarques sur son physique, elle les amortit avec humour et autodérision. Le second degré est sa meilleure défense.
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Ilona Maher oxygène le monde du sport féminin. Elle prouve qu’on peut être une machine de guerre sur le gazon et une pin-up sur le bitume ou le sable chaud.