Des abdos saillants qui tutoient les rayons du soleil, des cuisses en béton, des biceps affirmés, un dos large qui témoigne d’un entraînement acharné à la salle. Paola, culturiste assumée, affiche ses muscles dans un bikini rose métallisé et défend son physique athlétique sur le sable chaud.
Des muscles saillants dans un bikini girly
À la salle de sport, la société voudrait que les femmes se tournent vers des machines qui aplatissent le ventre, dessinent les abdos sans trop les appuyer et donnent du relief à leur fessier. Il faudrait qu’elles se musclent avec modération et qu’elles évitent soigneusement le développé-couché et le soulevé de terre pour ne pas porter préjudice à leur sacro-sainte « féminité ». Lorsque les femmes touchent à la partie supérieure de leurs corps et gagnent en volume, elles sont accusées de « ressembler à des hommes », mais Paola, elle, s’adonne quand même à un programme complet qui n’omet aucune zone. Loin de vouloir acquérir la silhouette figée de Kim K, elle développe tous les muscles que son corps possède.
Des biceps façonnés par la fonte, des cuisses fermes en trois dimensions, des mollets affûtés, un dos massif et des abdos aux allures de gilet pare-balle vivant. Elle a un corps taillé dans le roc. Pourtant, alors que les muscles sont bien accueillis chez les hommes, voire même exigés, chez les femmes, ils sont mal vus et critiqués. Il en faut bien plus pour assagir Paola, fitgirl aguerrie qui expose sa carrure imposante sous des robes moulantes, des dos nus affolants et des jupes rétrécies.
En été, elle troque le short de sport et la brassière griffée contre des bikinis glamour qui révèlent tout de sa silhouette architecturale. Elle ne s’en remet pas au maillot une pièce sportswear. Non, elle mêle ses muscles à des parures de bain girlies et éloquentes. Ainsi, son corps congestionné s’exprime sous un bikini rose servi dans une matière irisée qui rappelle la peau des sirènes.
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Une démonstration de force et une leçon de confiance
Elle déploie ses muscles comme d’autres déploient des ailes. Pas pour impressionner ni pour se justifier, mais pour exister. En bikini, debout face caméra, elle incarne une force tranquille, celle qui vient de l’intérieur. Chaque ligne sculptée de son corps raconte des heures d’effort, de discipline et surtout, d’amour-propre. Ses muscles, loin de se faire discrets et de rester modestes, sont ses plus beaux ornements.
Alors que chez les femmes, seuls les muscles arrière sont tolérés, Paola, elle, reprend le contrôle sur son image et refuse de laisser les diktats faire leur loi. Son bikini devient alors bien plus qu’un vêtement d’été : c’est une déclaration. Un appel à se réconcilier avec ce qui dérange. Le seul poids qu’elle veut bien supporter, c’est celui de la barre de traction. Celui des injonctions, elle s’en déleste volontiers.
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À la plage, il n’y a pas de corps défendus
Paola, qui espère élargir son corps et qui n’est pas encore arrivé au terme de son évolution, fait un rappel essentiel à l’approche de l’été. Il n’y a pas un corps plus « abouti » qu’un autre sur le sable chaud. Tout le monde vient avec ses particularités. D’ailleurs, à y regarder de plus près, il n’y a pas une silhouette pareille sur les serviettes et les transats. Comme Paola, il y a des femmes qui ont une musculature intimidante et une carrure qui prend tout le soleil et qui crée de grosses taches d’ombre. Il y en a d’autres avec des épaules naturellement larges, une morphologie trapue, des hanches développées, un ventre relâché.
Bref, aucun corps n’est comparable. Alors, autant relativiser. Paola, elle, n’arbore pas des bikinis ficelles pour frimer ou pour faire naître de la jalousie dans le regard des autres. Elle le fait parce que ce dressing la reflète et lui correspond. Ce n’est pas parce qu’elle a des muscles qui rivalisent avec ceux de Schwarzenegger, qu’elle passe sa vie en t-shirt loose, en sweat ou en jogging. Sur son compte Instagram, elle pulvérise d’ailleurs les clichés à coup de talons aiguilles, de décolletés vertigineux et de bustiers révélateurs.
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Dans un monde hypocrite qui aime les femmes sportives, mais qui préfère quand les muscles ne se voient pas, Paola prend sa place. Elle prouve que les muscles ne sont pas seulement valables sur des silhouettes d’hommes et qu’ils sont tout à fait compatibles avec la coquetterie.