Graisse corporelle : 5 informations à savoir pour enfin chérir vos courbes

Dans la société, la graisse corporelle est plutôt mal vue, surtout lorsqu’elle gondole la silhouette et se fait visible sous les vêtements. Elle est régulièrement invitée à se dissiper et à fondre pour laisser place à un physique sans « surplus », ni relief. Victime d’une extermination « sportive » massive, elle n’est pas vraiment la bienvenue sous la peau. Pourtant la graisse corporelle n’est pas là par hasard. Accusée, à tort, de disgrâce esthétique, elle fait office de combustible musculaire et cérébral. Elle a donc toutes les raisons d’exister, que ce soit sur vos hanches ou dans le creux de vos cuisses. Voici 5 informations à connaître sur la graisse corporelle pour (enfin) reconnaître son utilité et embrasser ces petites bosses qui se dessinent dans vos courbes. 

Elle protège les organes en cas de chutes ou d’accident

La graisse corporelle offre un « rembourrage » important à ce qui se cache à l’intérieur de votre corps. Elle prend presque l’étoffe d’un airbag ou d’un coussin « amortisseur ». Lorsque vous subissez un choc ou que vous tombez, la graisse corporelle va agir comme un tampon, absorbant une partie de la force de l’impact. Sorte de papier bulle « humain », cette sous-couche préserve vos organes.

Ainsi ils ont peu de chance d’être endommagés ou directement touchés. En revanche, lorsque la graisse corporelle est présente en excès, elle devient contre-productive et cause du tort à vos organes. Elle est susceptible de provoquer des problèmes cardio-vasculaires ou du diabète de type 2. En dernier recours, vous pouvez envisager une liposuccion à Aix en Provence, si votre santé l’exige.

La graisse corporelle est un réservoir d’énergie

Cette graisse, que vous avez longtemps essayée de déloger et de brûler sur le tapis de gym, est plus précieuse que vous ne le pensez. Elle joue le rôle de carburant et assure votre survie. Ça, les anciennes populations l’avaient bien assimilé. Avant l’hiver, période où les denrées alimentaires se faisaient plus rares, les hommes préhistoriques s’assuraient de manger riches et gras, histoire de pouvoir tenir sur la durée.

L’excès de calories, qui vous fait tant culpabiliser, est emmagasiné sous forme de graisse pour une utilisation ultérieure. Même si, avec l’industrialisation, il est moins probable de manquer de nourriture, ces graisses sont là « au cas où ». Ce sont elles qui vous évitent de tomber dans les pommes après un effort physique intense.

La graisse corporelle aide à maintenir la température corporelle

Par temps de grand froid, la graisse corporelle se transforme en manteau charnel et révèle son pouvoir isolant. Cet embonpoint que vous avez en hiver et que vous héritez des innombrables raclettes n’est donc pas forcément superflu, au contraire. C’est lui qui vous évite de grelotter lorsque le thermomètre bascule dans les négatifs. La graisse corporelle crée une barrière qui limite la dissipation de la chaleur.

C’est un peu votre laine de verre à vous. Si la graisse corporelle est appréciable en hiver, elle ne l’est pas moins en été. Pas question donc de vous en débarrasser une fois les beaux jours venus. En effet, elle prévient aussi la surchauffe. Dans la perspective d’une canicule, elle fait barrage contre la chaleur excessive. Cette bouée qui orne votre ventre vous sera d’un beau secours sous le soleil.

Il existe plusieurs types de graisse, plus ou moins utiles

Vous imaginez certainement que la graisse corporelle, c’est de la graisse, point final. Pourtant, c’est un peu plus complexe. Plusieurs sortes de graisse élisent domicile dans votre corps. Certaines sont visibles et font onduler la peau tandis que d’autres sont un peu plus profondes et plus préjudiciables. Il y a des graisses dites « vitales » et d’autres qui sont excédentaires.

  • Graisse sous-cutanée. C’est la graisse que vous sentez en vous pinçant la peau. Elle est essentielle. C’est là que votre énergie s’emmagasine en cas de nécessité.
  • Graisse viscérale. Elle est située à l’intérieur de la cavité abdominale, entourant les organes vitaux tels que le foie, le pancréas et les intestins. Cette graisse est plus ancrée dans le corps et résulte, la plupart du temps, d’une alimentation trop riche.
  • Graisse brune. Contrairement à la graisse blanche, qui stocke l’énergie, celle brune génère de la chaleur en brûlant des calories. Elle est plus abondante chez les nourrissons et les jeunes enfants, mais les adultes en possèdent également en quantités moindres. Elle se niche principalement au niveau du cou.
  • Graisse beige. Ce type de graisse combine les caractéristiques de la graisse blanche et de la graisse brune, d’où son nom.
  • Graisse intramusculaire. Sans surprise, cette graisse se situe à l’intérieur des muscles. Bien qu’elle puisse contribuer à l’obésité, elle joue également un rôle dans la fonction musculaire et la production d’énergie pendant l’exercice.

Selon les personnes, la graisse n’est pas stockée au même endroit

Vous vous demandez certainement pourquoi la graisse se loge dans vos fesses et sur vos hanches alors que votre partenaire, lui, prend tout dans le ventre. C’est encore un coup de la génétique et des hormones. La graisse corporelle élit domicile dans des régions différentes du corps. Chez les hommes, elle a tendance à s’accumuler dans la zone abdominale, ce qui leur vaut un « ventre à bière ». Chez les femmes, elle se calfeutre dans les hanches et les cuisses pour sculpter une silhouette en poire (plutôt juteuse).

Selon le patrimoine génétique, la répartition de la graisse peut être assez « déséquilibrée ». Il n’est donc pas impossible de se retrouver avec le haut du corps plus prépondérant que le bas et vice-versa. Mais n’allez pas croire que la nature vous en veut et rappelez-vous surtout que la graisse corporelle est votre meilleure arme de défense.

La graisse corporelle, qui est sans cesse invitée à se faire discrète sur la silhouette, gagne tout de suite en prestige avec cette énumération. Mais est-ce suffisant pour que vous la laissiez exister en paix ?  

Article partenaire

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.
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