Ces choses totalement normales de la vie que la société diabolise

Vous n’en avez peut-être pas conscience, mais la société vous bride dans votre vie de tous les jours. Elle vous pousse à être « la meilleure version de vous-même » et à coller avec un idéal. Passer une journée entière au lit, avec un bol de chips et du chocolat à portée de main ou encore faire une grasse matinée est mal vu, voire intolérable. Et ce n’est qu’un bref extrait.

Avoir des jours chill dans le lit

Dans une vidéo, la créatrice de contenu @brookpaintain, une jeune femme pétillante qui distille du self love et de la confiance à chaque post, liste tout ce que l’on s’interdit pour répondre aux pressions et aux exigences infondées de la société. Elle fait l’inventaire de ces choses complètement normales que l’on juge sévèrement, comme ne rien faire pendant toute une journée. Alors que la société vante les mérites des agendas remplis, rester enracinée dans son matelas de 8h du matin à 19h le soir, à poncer Netflix et à siroter des sodas, est presque du « gachi ». Pourtant, rien de mieux pour recharger ses batteries.

Ne pas avoir un ventre plat

Alors que le culte de la minceur fait encore rage, surtout à l’aube de l’été, Brooke rappelle que le ventre plat n’est pas une obligation pour briller. C’est d’ailleurs plus un mythe ou un coup de la génétique. Son ventre à elle n’est pas aussi exigu que celui de Emily Ratajkowski et c’est totalement autorisé. Pas question de le rentrer ou de le comprimer derrière des gaines contraignantes. Elle le laisse vivre et incite tout le monde à prendre exemple.

Ne pas être bonne tout de suite à quelque chose

On ne peut pas tout réussir du premier coup. Il faut de l’entraînement et des échecs pour ensuite rayonner. Le talent n’est toujours pas inné. Brooke l’illustre avec une vidéo à l’appui. On la voit s’écrouler sur une machine de Pilate, par ailleurs difficile à dompter. Alors que la société ne laisse passer aucune erreur, la créatrice de contenu nous rassure et rétablit cette incontestable vérité. On ne peut pas exceller partout ! Il y a des activités qui ne sont pas faites pour nous et rien ne sert de se forcer.

 

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Avoir une peau acnéique

Les médias féminins nous répètent inlassablement qu’il faut « corriger » notre acné ou le faire disparaître. Des discours qui n’arrangent pas l’estime et qui créent des complexes là où il n’y en avait pas. On finit alors par vouloir éradiquer ces boutons et ces points noirs qui donnent du relief à notre visage. Pourtant, avoir une peau acnéique n’est pas un signe de négligence. C’est parfois un héritage de famille ou un problème d’hormones. Au lieu de vouloir déloger cet acné pour arborer une peau lisse digne des filtres 2.0, pourquoi ne pas l’accepter ?

Ne pas avoir de routine

Il y a des beauty-addicts qui ont une routine à rallonge ponctuée de sérums, de crèmes à l’acide hyaluronique, de gua sha et il y a les autres, qui se contentent d’un simple soin qu’elles utilisent précieusement depuis la sortie de l’adolescence. Passer seulement cinq minutes devant le miroir pour se préparer n’est pas un sacrilège chez une femme. C’est un gain de temps.

Avoir peu d’amis

Aux yeux de la société, avoir des amis à foison est un marqueur social. Pourtant, nul besoin d’avoir une bande d’amis aussi grande qu’une équipe de foot pour se sentir entourée. Comme le suggère le célèbre dicton, les vrais amis, ceux qui sont là quand tout va bien et quand tout va mal, se comptent sur les doigts d’une main. Brooke, elle, parle de ces amis qui ont un sixième sens pour deviner quand ça ne va pas et qui rapplique dès que notre voix vacille au téléphone.

Ne pas se sentir bien 24h/24

On sort souvent avec un sourire en bandoulière même quand on est au plus bas. La société voudrait que l’on soit tout le temps de bonne humeur et que l’on fasse semblant d’aller bien. Brooke, elle, s’affiche avec les larmes aux yeux et la mine maussade. Elle n’a plus envie de porter un masque ou de feindre le « ça va ». Elle prend ses ressentis comme ils viennent et les ressort tels quels à la face du monde.

Faire une grasse matinée

La société fait la promotion de « la miracle morning », cette routine qui consiste à se lever aux aurores pour profiter de chaque instant et être productive dès le levé. Elle soutient cette phrase qui dit que « la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt ». À l’inverse, la grasse matinée a moins la cote. Les personnes qui se lèvent à 11h sont tout de suite hissées en flemmardes, accusées de « ruiner leur week-end ». Pourtant, quel bonheur infini de se réveiller sans cette sonnerie stridente qui jaillit du téléphone.

Avoir du mal à se concentrer

Dans une société qui revendique la performance à toute épreuve, il faudrait résister à toutes les distractions et rester focus sur une tâche, y compris si quelqu’un joue de la cornemuse à côté de nous ou danse des claquettes sous notre nez. Lorsqu’on daigne dire que notre cerveau nous fait défaut, on nous tend des gummies spéciales « concentration » ou on nous recommande de manger plus de poissons. Or, divaguer est tout à fait humain, surtout quand les sens sont saturés.

Manger des fast foods

Lorsqu’on déroge à la fameuse salade composée ou au « menu vert », on nous accuse de ne pas « faire attention à notre santé » et de nous « laisser aller ». Manger des fast-foods est presque un crime pour notre bien-être. Or, une fois de temps en temps, dévorer un burger et des frites, c’est extrêmement réconfortant. Surtout le dimanche soir, quand la flemme nous guette.

Ne pas avoir de hobbies

« C’est quoi ta passion ? ». Cette question revient inlassablement au cœur des conversations. Si on ose répondre « je n’en ai pas », tout le monde nous regarde avec des yeux écarquillés, comme si c’était inconcevable. Il y a des personnes qui comblent l’ennui avec une toile et des pinceaux, ou encore un micro, et il y en a d’autres qui le savourent, tout simplement.

À travers sa vidéo, Brooke relativise ainsi ce que la société relègue au rang de mauvaises habitudes ou de plaisirs coupables.

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.

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