Pour la créatrice de contenus Harmony Albertini, poser en maillot de bain n’est pas un acte de courage ou une réponse à un défi, c’est une affirmation de liberté.
Une photo, un message
Sur son compte Instagram suivi par plusieurs milliers d’abonnés, Harmony Albertini a partagé récemment une série de photos en maillot de bain, accompagnée de ces mots simples mais puissants : « Je m’habille comme je veux, quand je veux ». Un message direct, sans détour, qui a aussitôt fait réagir sa communauté – entre soutien massif et critiques malheureusement prévisibles.
Dans un univers numérique où le corps des femmes reste trop souvent scruté, évalué ou sexualisé et où les courbes sont tout de suite invitées à se ranger, ce post s’est transformé en prise de position. Car derrière cette publication apparemment anodine, c’est bien la question du regard social, du contrôle du corps et de la liberté d’expression qui est posée.
Voir cette publication sur Instagram
Affirmation de soi et lutte contre les injonctions
Harmony Albertini n’en est pas à son premier message fort. Connue pour ses prises de parole sur l’acceptation de soi, la diversité des corps ou encore le droit à l’authenticité, la créatrice de contenus cultive une image à contre-courant des standards aseptisés souvent véhiculés par les réseaux sociaux.
Avec cette photo en maillot, elle dénonce les injonctions vestimentaires implicites qui pèsent encore sur les femmes. Son message fait écho à un ras-le-bol largement partagé : celui d’avoir à justifier, à expliquer ou à excuser ses choix vestimentaires selon les contextes, les regards ou les saisons. Harmony Albertini ne porte pas un maillot gainant et terne comme la société le voudrait. Elle arbore un maillot flamboyant, qui dit « j’existe » et « je prends ma place ».
Une vague de réactions… et de soutien
Comme souvent sur Internet, la publication n’a pas fait l’unanimité. Certains commentaires l’accusent de chercher la provocation ou de « faire le buzz », illustrant à quel point le corps des femmes reste un champ de bataille symbolique. La majorité des réactions a toutefois été largement positive, saluant son courage, sa simplicité et la justesse de son propos.
De toute façon, Harmony ne prend plus les remarques des autres à la lettre. Elle les ignore. Ce ne sont donc pas les haters qui vont lui faire changer de style et créer des complexes autour de son vestiaire estival.
La liberté de s’habiller : un droit encore contesté
La phrase « Je m’habille comme je veux » peut sembler évidente. Pourtant, elle reste un slogan nécessaire, tant les injonctions à la pudeur, à la minceur, à la discrétion ou à la « féminité correcte » persistent. Parfois même dans les milieux progressistes. Les réseaux sociaux, censés offrir une liberté d’expression sans filtre, reproduisent souvent ces pressions.
Pour les femmes qui s’exposent, chaque photo devient un acte potentiellement politique. Qu’elles soient jugées « trop habillées » ou « pas assez couvertes », le corps des femmes est rarement neutre. Et le rappeler, comme le fait Harmony Albertini, revient à revendiquer un espace d’affirmation, de liberté.
Un message qui dépasse le vêtement
Derrière ce choix de s’afficher en maillot de bain se cache aussi un message plus large : celui du droit à la représentation libre de son corps, sans filtre ni formatage. Harmony Albertini incarne cette nouvelle génération de créatrices de contenus qui utilisent leur visibilité pour remettre en question les normes dominantes, sans forcément chercher l’affrontement.
Son engagement repose sur une cohérence : celle de montrer que la liberté passe aussi par l’ordinaire, le banal, l’intime. En posant simplement, Harmony Albertini rappelle que la norme n’est jamais neutre – et que revendiquer le droit à se montrer, c’est aussi s’autoriser à être soi.