Les Françaises seraient les moins épanouies sous la couette et en amour

Les résultats de cette étude commandée par The Poken Company et réalisée par l’IFOP sont sans appel : les Françaises sont les Européennes les moins épanouies en amour et sous la couette… sur plus de 5 000 femmes interrogées. Si c’était déjà le cas lors de la dernière étude il y a trois ans, la pandémie semble ne rien avoir arrangé. Bien au contraire. On fait un point sur cette actualité qui nous touche de plein fouet.

Malheureuses sous la couette et en amour

Parus ce vendredi 3 septembre 2021, les résultats de cette étude font déjà grand bruit dans la presse. Lorsqu’on leur demande si elles sont satisfaites de leur vie sentimentale actuelle, les Françaises sont 28 % à répondre « non », à égalité avec le Royaume-Uni. Vient ensuite l’Italie (24 %), l’Espagne (21 %) et enfin, l’Allemagne (16 %).

Réalisée via un questionnaire autoadministré en ligne du 1 au 5 mars 2021 auprès d’un échantillon de 5 025 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus résidant en Italie, en Espagne, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, l’enquête montre également une insatisfaction sexuelle plus ou moins marquée.

Les Françaises sont 35 % à être insatisfaites de leur vie sexuelle. Loin devant l’Italie (30 %), l’Espagne (28 %), le Royaume-Uni (27 %) et l’Allemagne (23 %). Et quantité ne rime pas forcément avec qualité puisque, à contrario, les Françaises sont les plus nombreuses (20 %) à avoir eu plus de 10 partenaires sexuels dans leur vie, selon cette étude. Juste devant les Anglaises (19 %), les Allemandes (16 %), les Espagnoles (13 %) et les Italiennes (9 %).

Fait aussi logique (eu égard à la frustration sexuelle ressentie) qu’étonnant, les Françaises font partie de celles qui ont eu le moins de rapports sexuels sur les 4 semaines écoulées avant l’enquête (41 %). Les Anglaises sont 46 %, les Allemandes 36 %, les Italiennes 32 % et les Allemandes 28 %.

La faute à la pandémie ?

Nous vous l’expliquions à travers un article : la crise du Covid a profondément bouleversé le rapport à notre propre image. Privé.e.s de vie sociale et de rencontres amoureuses, nous avons eu tendance à nous replier sur nous-mêmes, à douter de notre pouvoir de séduction voire à détester notre corps (notamment à cause de la prise de poids durant les confinements). Bref, cette année et demie n’a pas redoré notre blason, bien au contraire.

En ce sens, peut-on imputer les chiffres catastrophiques de l’étude à la crise de la Covid 19 ? Interrogé par le Huffingtonpost.fr, François Kraus, directeur de l’expertise « Genre, sexualités et santé sexuelle » à l’IFOP tempère : « Plusieurs études aux États-Unis ou au Royaume-Uni montraient déjà cette tendance à la baisse chez les jeunes adultes avant la crise sanitaire. »

Ainsi donc, il faudra attendre de nouvelles études pour en être certain.e.s, même si, toujours selon François Kraus :

« Les principaux impacts de la crise sur la santé psychologique des populations (hausse du taux de stress ou d’anxiété, états dépressifs, consommation nocive d’alcool, pensées suicidaires…) sont tous de nature à altérer la libido et/ou l’épanouissement sexuel. »

Difficile donc de désigner un.e coupable à cette frustration sexuelle et amoureuse chez les Européennes et particulièrement les Françaises.

Diversification des expériences sexuelles

En parallèle, l’étude nous apprend également quelques informations concernant les pratiques sexuelles des Européennes. On retient que « les jeux illustrant une forme de domination masculine symbolique » sont en déclin. En moyenne sur l’Europe, l’éjaculation faciale est en recul d’un point par rapport à 2016. La biffle (pratique sexuelle consistant à gifler son/sa partenaire sexuel avec son pénis), de 4 points. À contrario, d’autres pratiques se popularisent : +4 points pour la sodomie et résultats constants pour l’anulingus depuis 2016 (17 %).

Va-t-on vers une détabouïsation de la sexualité des Européennes ? Il semblerait que oui. Même si, à en croire les chiffres, la satisfaction sexuelle et amoureuse n’est pas au rendez-vous. Il serait désormais intéressant de pousser l’étude afin de savoir les causes de cette double insatisfaction. Et vous, qu’en pensez-vous ? Venez en discuter sur nos forums.

En attendant, on vous parle des inégalités homme/femme en termes de masturbation. On vous partage les réponses de notre sexologue sur le thème « couple & sexualité« . Et enfin, nous vous faisons découvrir votre personnalité sexuelle !

Amandine Cadilhon
Amandine Cadilhon
Journaliste mode, mes articles, mettent en lumière les diverses tendances et styles qui façonnent l'univers de la mode féminine. Mon objectif est de proposer un contenu diversifié et accessible à toutes et tous, en soulignant l'importance de l'expression personnelle et de l'empowerment à travers la mode.
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