#Cherepoitrine : le hashtag sur les seins, pour libérer la parole

Trop gros, trop petits, trop présents… Ce 29 juin, le hashtag #Cherepoitrine est apparu sur Twitter. Lancé par Masha, blogueuse sexo à l’origine du hashtag #monpostpartum, il permet à des centaines de personnes de parler en toute liberté de leur rapport avec leurs seins. Une façon de faire tomber les préjugés encore bien présents dans notre société.

Mission : déconstruire l’idée d’une poitrine unique et parfaite

Ce 29 juin, un hashtag est partagé en masse sur Twitter : le #Cherepoitrine. Hommes comme femmes, jeunes comme moins jeunes, rares sont les personnes épargnées par les petits complexes qui enquiquinent l’existence. Blogueuse sexo, Masha Sexplique reçoit régulièrement des témoignages faisant état de complexes physiques. Parmi eux, un récurant : la poitrine.

Souvent sujets aux moqueries et/ou aux remarques sexistes et déplacées, nombreux.ses d’entre nous complexent de cette partie du corps. Pour décomplexer les personnes et déconstruire l’idée d’une poitrine « unique et parfaite », Masha a alors décidé de lancer le hashtag #Cherepoitrine. Le but ? Faire tomber les stéréotypes et préjugés, célébrer sa poitrine telle quelle est mais aussi partager ses doutes, ses complexes au quotidien.

En peu de temps, ce sont des centaines de témoignages qui sont apparus sur la toile, montrant qu’il n’est pas toujours facile de vivre au quotidien avec sa poitrine. Petits, gros, tombants, en forme de poire, inexistants… entre désamour et véritable ode à leurs seins, voici un florilège des témoignages présents sur Twitter sous le hashtag #Cherepoitrine.

Un travail sur soi, sur son corps, sur la société et le regard des autres

De nombreuses personnes non-binaires ou transgenres ont également participé à cette vague de témoignages, souffrant elles aussi du fait d’avoir des seins et de ce que cela signifie au sujet de leur identité :

Dans la lignée de nombreux autres hashtags tels que #BoobsOverBellyButtons, #SaggyBoobsMatter ou dernièrement #LenaChallenge, le hashtag #Cherepoitrine dévoile le long chemin que l’on doit parfois parcourir pour s’accepter. Un travail sur soi, sur son corps, sur la société et le regard des autres face à un élément sexualisé et associé à tort à la féminité.

« La poitrine c’est comme une carte d’identité : on nous perçoit tout de suite comme femme, salope, frigide en fonction de sa taille, sa disposition, de si on porte un soutien-gorge ou pas. Difficile également de construire son rapport à son torse ou sa poitrine quand on est une personne trans et que peu de représentations permettent de s’identifier dans la culture mainstream. Il y a un réel besoin de libérer la parole pour s’identifier à des personnes qui nous ressemblent ! », explique Masha à Midi Libre.

Elodie Pimbert
Elodie Pimbert
Journaliste « touche à tout », je suis Content Manager et rédactrice web pour le média The Body Optimist. Je m'intéresse à des sujets variés (écologie, sexualité, lgbtqia+, beauté, décoration, etc.) et ai à coeur de déconstruire les préjugés, stéréotypes et normes de notre société. Je scrute le web à l’affût des dernières évolutions et tendances. Ce n'est donc pas un hasard si j'écris et fais grandir depuis plusieurs années The Body Optimist.
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