Étudiant·e·s : 30 lieux où trouver de l’aide et des repas en France

Cela fait un an que les étudiant·e·s suivent des cours en visioconférence et qu’il·elle·s restent coupé·e·s du monde entier. Parfois enfermé·e·s dans des espaces exigus, il·elle·s sombrent dans une grande dépression. Plusieurs enquêtes publiées par l’Observatoire de la vie étudiante en septembre 2020 mettaient en lumière des données alarmantes. Selon ces études, 33 % des étudiant·e·s interrogé·e·s ont rencontré des difficultés financières durant le confinement et 16,8 % d’entre eux·elles ont déclaré que c’est bien plus qu’en temps normal. Mais des anges gardiens leur tendent la main pour voir la lumière au bout du tunnel. Une aide précieuse pour donner un coup de boost au moral des étudiant·e·s.

Privé·e·s d’emplois saisonniers et de revenus complémentaires, les étudiant·e·s se retrouvent dans une grande précarité. Heureusement, pour leur apporter une dose de réconfort, les actions solidaires se multiplient. Les élans de générosité se comptent au pluriel. Pour réveiller leurs papilles et leur offrir une parenthèse ressourçante, de nombreuses opérations gourmandes ont vu le jour. Sur tout le territoire français, les cuisines reprennent vie pour la bonne cause. On fait le point.

RESTAURANTS

1 – Le CROUS

Depuis le 25 janvier, tou·te·s les étudiant·e·s, boursier·ère·s ou non, peuvent bénéficier de deux repas par jour au prix de 1€. Pour accéder à ce tarif réduit, il suffit simplement d’activer son compte Izly sur le site dédié.

Depuis quelques semaines, les restaurants universitaires ont rouvert leurs portes pour que les étudiant·e·s puissent manger dans des conditions convenables. Derrière les fourneaux, les cuisinier·ère·s misent sur des plats chauds, équilibrés et réconfortants. Au total, 400 points de vente sont accessibles sur le territoire français. Pour retrouver le lieu le plus proche de chez vous, rendez-vous sur cette carte interactive.

2 – Le Reflet, Paris 3ème

La générosité sommeille dans l’ADN de ce restaurant. L’équipe de cette entité gastronomique est majoritairement constituée de porteur·euse·s de trisomie 21. Depuis plusieurs mois, « le Reflet » s’est transformé en havre d’entraide. Tou·te·s les employé·e·s apportent leur pierre à l’édifice pour aider les étudiant·e·s précaires.

Les cuisines renaissent, et les petites mains agiles s’agitent pour concocter des plats savoureux. Plusieurs fournisseurs ont aussi mis la main à la pâte. « Bottes en ville » donne des fruits et des légumes, le pâtissier Benoît Castel livre le pain et « la Maison Jacquet » propose des produits à base de truffes. Résultat : 2 midis par semaine, ces repas faits avec amour sont disponibles à seulement 1€.

📍 Le Reflet
11 Rue de Braque
75003 Paris

3 – Les Nautes, Paris

L’association étudiante AGEP et l’organisation AGORAé Paris allient leur force pour enchaîner des distributions de plats chauds préparés en partenariat avec le restaurant les Nautes. Quotidiennement près de 50 mets sont offerts aux étudiant·e·s précaires. Un esprit écolo règne aussi. Pour éviter le gaspillage et le recours au plastique, venez avec votre Tupperware perso.

Rendez-vous du lundi au vendredi entre 16h et 17h30 au 1 Quai des Célestins dans le 4ème arrondissement. Vous pouvez vous inscrire dès maintenant en cliquant ici. Dans la lignée de cette démarche salutaire, ils distribuent aussi des paniers alimentaires gratuits dans le 10e arrondissement, du lundi au samedi, du 8 au 23 mars. Notez bien l’adresse : 26 rue des Petits Hôtels – 10e. Vous pouvez vous inscrire et trouver une date en cliquant ici.

4 – Babelville, Paris 11ème

Après avoir franchi la porte de cette cantine sociale, le voyage sur le continent africain est imminent. Les odeurs exotiques se mélangent et mettent l’eau à la bouche. Ici, les rires résonnent à travers les murs. Ce lieu convivial propose des plats savoureux et authentiques inspirés de la cuisine traditionnelle d’Afrique de l’Ouest.

Les cuisiniers y servent des portions généreuses. Dans une ambiance collégiale, on peut récupérer des plats copieux à prix mini. L’assiette de mafé roboratif est à 4,50 € ou parfois en plat du jour, l’excellent couscous traditionnel, au même prix.

📍 La Cantine de Babelville
77 Rue de la Fontaine au Roi,
75011 Paris

5 – L’étoile de Fès, Mantes-la-Jolie

Dans les Yvelines, les initiatives solidaires fleurissent aussi. Armé d’une bonne dose d’énergie, Brahim Bourkia, gérant de ce snack, a décidé de se mobiliser pour les plus démunis. Cet abandon total de la jeunesse par les grandes institutions a révolté le jeune homme. Frappé par cette injustice, il a revêtit son tablier pour la bonne cause. Un cheese, un tacos, un sandwich avec des frites et une boisson… Le tout distribué gratuitement aux jeunes dans le besoin.

📍 L’étoile de Fès
2 Avenue Geo André,
78200 Mantes-la-Jolie

6 – MetSens, Bordeaux

Depuis le 8 février, le restaurant propose des repas gratuits sur présentation d’une carte d’étudiant·e en cours de validité. Au menu, des mets aux parfums envoûtants qui rappellent la cuisine de nos grands-mères. Rôti de poulet, purée maison accompagnée de petits légumes, un repas simple qui redonne le sourire et qui égaye les papilles.

Les étudiant·e·s sont comblé·e·s et retrouvent le moral le temps d’un déjeuner. D’ailleurs, cette initiative rencontre un franc succès puisque chaque jour, entre 25 et 30 repas gratuits sont distribués.

📍 MetSens
137 Rue des Terres de Borde
33800 Bordeaux

7 – Le Pain de l’Amitié, Bordeaux

Une autre adresse bordelaise propose des repas aux plus démunis, et notamment aux étudiant·e·s. Mais au cœur de ce restaurant social entièrement tenu par des bénévoles, on peut s’installer à une table pour déguster son plat dans une ambiance chaleureuse. Un luxe en ces temps moroses.

De plus en plus de profils inattendus poussent la porte de ce lieu bienveillant. « Le Pain de l’amitié » nourrit entre 80 et 100 personnes chaque jour. D’ordinaire, le tarif est fixé à 1,50 € le repas, mais en cette période rude, 15 à 20 % des client·e·s ne payent pas ou partiellement.

📍 Le Pain de l’Amitié
43 Rue Saint-Nicolas,
33800 Bordeaux

8 – Ad’Hoc café, Amiens

Accompagné par des associations comme l’épicerie sociale et étudiante Agoraé, le Marché Solidaire Amiénois ou Unicef et la Banque Alimentaire, le gérant de ce café distribue des petits plats gratuits aux étudiant·e·s.

Vidé de ses client·e·s depuis cinq mois, ce lieu reprend enfin vie. Spaghettis bolognaise, lasagnes au saumon, tajine de veau et poulet au curry… un menu complet et sain pour les étudiant·e·s dans le besoin. Tou·te·s repartent avec quatre repas copieux pour la semaine.

📍 Ad’Hoc Café
1 Place du Don,
80000 Amiens

9 – Réseau Écotable, Paris et banlieue proche

Au printemps dernier, les chef·fe·s de la communauté Écotable se serraient les coudes pour préparer 30 000 repas au profit des personnels soignants. En ce début d’année, ce réseau, qui revendique une cuisine responsable, a décidé de venir en aide aux étudiant·e·s. Tous relèvent une seconde fois leurs manches, dans la bonne humeur, pour rassasier les estomacs bruyants.

L’association Ecotable a lancé un crowdfunding sur la plateforme KissKissBankBank. Le 26 février dernier, plus de 3 000 repas à 6 € avaient été financés. Pour déguster ces plats aux mille couleurs et aux douces saveurs, rendez-vous dans les centres Linkee du 13e et 18e arrondissement, à l’École des hautes études en sciences sociales, à l’université Sorbonne Paris Nord (Saint-Denis, Villetaneuse, Bobigny) ou encore à l’université d’Évry.

10 – Chez Marius, Grenoble

La gérante a décidé de rouvrir son restaurant pour apporter un brin de délicatesse dans la routine des jeunes. Depuis plus d’un mois, elle et son équipe proposent 50 repas par jour à 1€ aux étudiant·e·s grenoblois·es. Une recette gagnante qui met un peu de piquant dans la vie de ces cuisinier·ère·s à l’arrêt à cause de la pandémie.

Pour mieux organiser sa venue, un « Doodle » (un outil de planification en ligne) a été mis en place. Les jeunes peuvent s’inscrire à l’avance avec leur nom et leur numéro de carte d’étudiant·e.

📍 Chez Marius
1 Place Notre Dame,
38000 Grenoble

11 – La Chicorée, Lille

Depuis le 15 mars dernier, le restaurant « La Chicorée » distribue des repas à 1€ aux étudiant·e·s. Ce dispositif parrainé par l’ancienne Miss France Camille Cerf a pour ambition de satisfaire 100 jeunes chaque midi. Reboosté et motivé, Arnaud Meunier, le gérant, reprend du service dans une atmosphère presque festive.

Derrière les masques, les sourires se redessinent et ces bonnes odeurs qui émanent des sacs en papier ravivent la flamme de la joie. Chaque jour, le panier contient un repas complet. Du saumon avec des légumes et du riz au menu, avec un kiwi et un yaourt en dessert. Un lot de 10 masques est aussi fourni en complément. À noter : cette opération prendra fin à compter du 18 avril.

📍 La Chicorée,
15 place Rihour,
59000 Lille

12 – L’Auberge du Bon Laboureur, Chenonceaux

Mille feuilles de betterave au chèvre, volaille aux herbes coco de Paimpol accompagnée de petits légumes, et pour couronner le tout un tiramisu ananas et son biscuit citron… un menu gourmet et raffiné qui fait du bien. Ce restaurant gastronomique de Chenonceaux a lancé début mars une campagne de distribution de repas gratuits en faveur des étudiant·e·s.

Une bonne dose de savoir-faire, une pincée de bienveillance, le tout saupoudré de saveurs exquises… un mélange nécessaire qui vaut toutes les étoiles culinaires. Coordonnée par les services de l’Université de Tours, l’opération sera renouvelée chaque mercredi jusqu’au 7 avril. Il est nécessaire d’effectuer une réservation sur l’un des créneaux proposés par l’Université de Tours. Voici la liste des sessions et les lieux de distribution :

  • 17 mars, site Jean Luthier
  • 24 mars, campus des Deux-Lions
  • 31 mars, campus de Tonnellé
  • 7 avril, campus de Blois

13 – FACE 06, Nice

Une création inédite en France. Ce restaurant solidaire porté par l’association FACE 06 a été inauguré début mars. Une arrivée symbolique à l’heure où les étudiant·e·s sont en grande détresse financière. Pour l’instant, les chaises restent vides et le matériel flambant neuf attend sagement que la vie reprenne. Face à l’urgence de la situation, FACE 06 enclenche le mode « accéléré » pour fournir un maximum de denrées.

Les bénéficiaires peuvent récupérer des paniers-repas. La distribution a lieu deux fois par semaine, les mardi et jeudi entre 15 heures et 18 heures. L’objectif est de distribuer 120 repas par semaine.

📍 FACE 06
9 Rue d’Alsace-Lorraine,
06000 Nice

14 – Culina Hortus, Lyon

Élu meilleur restaurant végétarien au monde en 2020, ce restaurant lyonnais s’est aussi lancé dans une aventure humaine. Depuis le 3 février dernier, Culina Hortus propose en effet un menu unique et inédit à emporter tous les 15 jours.

Au total, 100 menus seront offerts aux étudiant·e·s accompagné·e·s par le Secours Populaire de la ville. « Velouté de pomme de terre à la truffe, œuf parfait, pesto d’épinards, granola », la carte affiche un menu fin et équilibré. Cette parenthèse gastronomique met du baume au cœur et redonne de l’énergie pour affronter ce quotidien mouvementé.

📍 Culina Hortus
38 Rue de l’Arbre Sec,
69001 Lyon

15 – Café Rapp, Colmar

Dans cette ville colorée, un gang de chef·fe·s étoilé·e·s œuvre pour le bien-être des jeunes en difficulté. Les cuisinier·ère·s stars de la région font éclore une batterie de plats succulents. Chaque jour, il·elle·s se relaient pour offrir 100 repas aux étudiant·e·s.

Pour venir retirer son repas à la porte de ce café emblématique non loin du centre-ville, il suffit de s’inscrire sur la page Facebook de l’établissement. Une occasion aussi pour recréer du lien social et discuter pour casser la monotonie.

📍 Café Rapp,
1 Place Rapp,
68000 Colmar

16 – Le White, Chalèze

Dans ce restaurant situé aux bords du Doubs et à quelques kilomètres de Besançon, le même vent de solidarité s’élève. Le gérant de ce restaurant a décidé de proposer un plat à 1 € pour les étudiant·e·s deux fois dans la semaine.

Avec sa volonté et sa grande détermination, l’homme a réussi à négocier avec ses fournisseur·euse·s une baisse des prix pour que cette action solidaire porte ses fruits. Elle a démarré le 23 février dernier et se poursuit depuis quelques semaines. Pour prendre connaissance des futurs dates de distribution, rendez-vous sur la page Facebook « Le White ».

📍 Le White
2 Rue des Marronniers,
25220 Chalèze

ÉPICERIES

17 – Aurore Market

Aurore Market est une épicerie bio en ligne. Devant l’état psychologique déplorable des étudiant·e·s, elle a lancé une plateforme solidaire et collaborative en ligne pour leur offrir des paniers bio complets d’une valeur de 30 euros.

Pour en bénéficier, il suffit simplement de s’inscrire sur leur formulaire avec sa carte étudiant·e ou son certificat de scolarité. Vous recevrez ensuite ce colis gourmand directement chez vous. Une solution pratique et nécessaire qui permet de manger sainement tout en limitant les déplacements. L’organisme envisage de poursuivre cette opération jusqu’à fin mars.

18 – AGORAé

Il s’agit du plus grand réseau d’épicerie solidaire entièrement dédiée aux étudiant·e·s. Présentes sur tout le territoire, elles offrent la possibilité aux étudiant·e·s de s’approvisionner convenablement et de trouver des produits de première nécessité à prix cassés. Les denrées y sont à 10 % du prix du marché.

Bon à savoir, ici les protections périodiques sont gratuites. Dans l’Hexagone, il existe 26 épiceries de ce genre. Pour bénéficier de ce dispositif, l’étudiant·e doit soumettre un dossier en indiquant ses revenus et dépenses. Avant la crise sanitaire, les Agoraé dénombraient 6 000 bénéficiaires sur une année. Ils sont désormais 11 000.

19 – ESOPE

À Bourges, Ésope nourrit les étudiant·e·s précaires et les jeunes travailleur·euse·s. L’épicerie solidaire, Ésope, créée en 2012 par la Banque alimentaire. Un concept unique sur le territoire français. Au cœur des rayons les produits sont très variés. Des laitages, de la viande, des fruits et légumes pour la partie alimentaire. Mais on y trouve aussi des vêtements, de la vaisselle ou encore des fournitures scolaires.

À Ésope, les produits sont vendus 25 % du prix habituel. Le panier moyen est de 7 ou 8 euros. Cette supérette solidaire recense déjà 900 bénéficiaires. Avant l’inscription, il faut soumettre un dossier qui sera ensuite examiné par une assistante sociale.

ASSOCIATIONS

20 – Linkee

Cette association est une mine d’or pour les étudiant·e·s. Depuis octobre 2020, elle s’est engagée pour préserver leur bien-être et ne cesse de multiplier les projets. D’ordinaire destinée à la lutte contre le gaspillage alimentaire, Linkee s’élance dans un autre combat, tout aussi admirable. Pour répondre à la précarité actuelle, l’association distribue environ 20 000 repas par semaine, gratuitement. Un élan de générosité qui permet de remplir dignement le frigo des étudiant·e·s.

Dans ces paniers, toutes les denrées sont présentes : des œufs, des repas préparés, du lait, des pâtes… De quoi concocter des plats plus caloriques. Pour retrouver les lieux de distribution, suivez l’équipe de bénévoles sur Facebook. Toutes les informations y sont communiquées.

21 – Hop Hop Food

Cette association reconnue d’intérêt général par l’État, propose des solutions pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Mais depuis le début de la crise, elle a étendu son champ d’actions pour subvenir aux besoins grandissants des étudiant·e·s.

Une fois votre compte créé, vous n’avez qu’à prendre en photo les produits encore consommables que vous souhaitez donner et à les poster sur l’application, comme sur n’importe quel réseau social. Si vous souhaitez récupérer des produits, la fonctionnalité « Je recherche » vous permet de voir les produits proposés près de chez vous. Hop Hop organise aussi des collectes dans les grandes surfaces. Les dons sont reversés aux étudiant·e·s et aux personnes précaires.

22 – Les Restos du Coeur

L’emblématique association fondée par Coluche en 1985 accueille tristement un nouveau public au sein de ses locaux. De plus en plus de jeunes se tournent vers leurs centres de distribution alimentaire. Il y a peu, la traditionnelle grande collecte nationale a eu lieu. Au total, 1 915 centres Restos assurent la distribution sur toute la France.

Les personnes aidées peuvent s’y rendre une ou plusieurs fois par semaine. Pour soutenir ces étudiant·e·s en désespérance, de nouveaux lieux ont ouvert. Pour trouver le centre le plus près de chez vous, cliquez sur cette carte créée par FranceInfo. Elle regroupe tous les points clefs des Restos du Coeur, du Secours Populaire et de la Croix-Rouge.

23 – Le Secours Populaire

Aide alimentaire, écoute, médiation et orientation sont proposées pour répondre aux besoins des étudiant·e·s les plus précaires. Certaines antennes mettent aussi à disposition une épicerie solidaire. D’autres proposent divers soutiens : aide alimentaire, vestimentaire, soutien matériel pour la réussite des études (matériel informatique, coup de pouce à la rentrée pour acheter les ouvrages universitaires et les fournitures scolaires), des conseils et une orientation en lien avec les autres structures sociales (CROUS, CAF…).

On peut aussi trouver un accompagnement pour l’accès aux soins, des places de spectacle et de cinéma, des aides au départ en vacances… Le grand public, sensible à cette cause, se mobilise aussi. En date du 15 mars dernier, plus de 130 000€ ont été récoltés sur Twitch pour subvenir aux besoins des étudiant·e·s.

24 – La Croix-Rouge

Les 80 épiceries gérées par les bénévoles ou salariés de la Croix-Rouge française permettent aux personnes en situation de précarité de faire leurs courses, et ainsi de conserver leur statut de consommateur. L’association propose aussi des Chèques d’accompagnement personnalisé (CAP). Ce sont des titres de paiement qui permettent aux personnes en difficulté d’acheter des produits alimentaires en toute dignité.

Avec plus de 2 300 points d’apport et 13 000 tonnes de vêtements collectés en 2016, la Croix-Rouge permet d’avoir accès à une large palette d’habits ou de chaussures. Pour trouver les « Vestiaires » et « Vestiboutiques » les plus près de chez vous, cliquez ici.

25 – La Banque Alimentaire

Un circuit plus global qui repose sur les mêmes principes que les précédentes associations. Les Banques Alimentaires distribuent les denrées à un réseau de 5 400 associations et Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS).

Les associations et CCAS partenaires fournissent l’accompagnement alimentaire sous plusieurs formes. Les épiceries sociales qui proposent l’achat de denrées se dressent sur le podium des actions phares. La personne accueillie ne doit pas payer plus de 10 % du prix du produit lorsque celui-ci provient d’une Banque Alimentaire. Plus de 790 épiceries sociales sont concernées.

26 – Cop’1

Depuis le mois d’octobre dans différents lieux de la capitale, l’association Co’p1 organise deux fois par semaine des distributions gratuites d’invendus alimentaires aux étudiant·e·s en situation de précarité. Créée par des étudiant·e·s, Cop’1 fournit quelque 250 colis alimentaires par distribution.

Ces paniers alimentaires pèsent en moyenne 5 kilos chacun. Ils sont constitués en grande majorité de fruits et de légumes bio issus des exploitations agricoles de la région, mais aussi de laitages, de produits secs (gâteaux, pâtes, riz) et de plats préparés collectés le soir même auprès de restaurants partenaires.

27 – Humanity Diaspo

En collaboration « Le Falaf » et le site de recettes « 750 grammes », l’ONG Humanity Diaspo propose une distribution alimentaire et hygiénique. Un large choix de produits est disponible. Des protections hygiéniques, des masques ou du gel hydroalcoolique pour la partie « hygiène ». Un repas vegan, un dessert et un colis alimentaire composé de fruits et légumes, de cookies de riz et lait pour la partie « nourriture ».

La distribution est ouverte uniquement aux étudiant·e·s possédant une carte étudiant·e à jour et s’étant inscrits au préalable. L’opération est terminée, mais d’autres actions pourraient avoir lieu dans les prochains jours. À surveiller sur la page Facebook de l’association.

DANS LES GRANDES SURFACES

28 – Leclerc

Début février, les magasins de l’enseigne annonçaient que des paniers-repas à moins de 2€ seraient disponibles sur-place. L’objectif est d’aider les étudiant·e·s en situation précaire à se nourrir pendant la période compliquée.

Dans le sillage de cette offre à prix bas, Leclerc propose aussi 21 repas à seulement 21 € pour les personnes à faible budget. Chaque semaine, il met en ligne quatre paniers de produits équilibrés qui représentent une semaine d’alimentation. Pour en bénéficier, il suffit de se rendre sur le site dédié.

29 – Monoprix

Depuis le 23 février, pour « contribuer au lien intergénérationnel », Monoprix a décidé d’aider les étudiant·e·s qui s’inscrivent sur Mamie-Boom, une plate-forme récemment créée qui incite les jeunes à accompagner dans leurs sorties ou leurs loisirs des séniors.

En contrepartie de ce geste, les étudiant·e·s inscrit·e·s bénéficient d’un bon d’achat de 5 euros, dès lors qu’il·elle·s ont dépensé 15 € en magasin.

30 – Casino

Un peu moins avantageux, mais toujours aussi utile, Casino participe à l’effort collectif en offrant 10 % de réduction aux étudiant·e·s sur les produits Casino via l’application Casino Max jusqu’à la fin de l’année universitaire.

Les demandes augmentent de jour en jour. Alors, associations comme âmes charitables remuent ciel et terre pour trouver des solutions durables et satisfaisantes. Le gouvernement esquisse de timides avancées notamment avec la création du « chèque psy ». Des annonces qui surviennent trop tard. La santé mentale des étudiant·e·s s’affaisse et sur la toile les cris du cœur résonnent en masse…

Au total, 60 % des étudiant·e·s présentent des signes de détresse psychologique. La « génération sacrifiée » se détruit à petit feu. Si vous avez des pensées obscures, que vous avez besoin de soutien, vous pouvez trouver refuge sur le site santepsy.etudiant.gouv.fr. Près de 1300 professionnel·le·s volontaires sont disponibles pour vous épauler.

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.
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